Carillon de l'église Saint Just d'Arbois

Le carillon d’Arbois, classé Monument Historique en 1957, est constitué de 20 cloches dont 11 datent de 1738. Cet instrument est exceptionnel au plan national car il n’existe pas aujourd’hui de carillon recensé comportant un nombre aussi important de cloches du XVIIIème siècle. Aujourd’hui le carillon d’Arbois sonne faux, il est dans un état total d’abandon. Les mécanismes sont grippés voire hors d’usage.

Parallèlement, il a été découvert dans les réserves du musée d’Arbois un clavier ancien de 12 touches, dont tout permet d’estimer qu’il s’agit du clavier de 1738, tel qu’il fut joué pendant plus d’un siècle par la famille Pillot (1740 – 1851). Il est malheureusement dans un état critique et doit subir une restauration.

• Diagnostic de la solidité du beffroi.
• Fonte d’une 12e cloche pour revenir à l’état d’origine.
• Changement des fixations et des battants des cloches.
• Restauration du clavier du XVIIIe siècle.
• Retour à un jeu manuel avec la création d’un nouveau clavier (copie de l’original du XVIIIe siècle) et maintien de la ritournelle automatique.
• Une étude devra être menée pour les cloches ajoutées au XXe siècle.

"A Arbois on y rit, on y sonne, on y boit, Et par les riois , des Pécaulds on y voit."

L’origine du carillon d’Arbois remonte à 1738. L’une des cloches comporte l’inscription «Alexis Jolly, Joseph et Dominique Goussel, nous ont faites les douze en 1738… ». Le carillon originel comportait donc 12 cloches, mais l’une d’entre elles a été détruite en 1912, sous l’action du marteau d’horloge. Aux 11 cloches originelles furent ajoutées 2 cloches Paccard en 1913 et 1923 et 7 cloches Bollée en 1972. C’est à l’occasion des fêtes du centenaire de la naissance de Louis Pasteur en 1923 que le carillon fut restauré et agrandi (il avait souffert d’un début d’incendie du clocher, frappé par la foudre en 1920). Cette cloche fut nommée Marie-Louise, du nom de sa marraine, fille de Pasteur.

La ville d’Arbois, avec le soutien de la DRAC Bourgogne-Franche-Comté, de la Commission Nationale du Patrimoine et de l’Architecture et de la Fondation du patrimoine, souhaite valoriser cet instrument et redonner vie à la tradition d’un carillon manuel et réenchanter la vie arboisienne et la ville.

A l’issue de la restauration, plusieurs actions de valorisation sont envisagées : exposition des anciens claviers, analyse musicologique des carnets de l’ancien carillonneur (XVIIIe siècle) pour rejouer les partitions, valorisation du carillon dans le cadre de fêtes et festivals avec des concerts et une retransmission vidéo du jeu du carillonneur, retour d’une ritournelle automatique quotidienne, création d’une classe de carillon en lien avec l’école de musique intercommunale…