Calvaire du bourg à Monterfil

Le calvaire fut démonté en grande partie en 2011 lors de l’aménagement du bourg, ce pour des questions de sécurité. Il présentait effectivement d’importantes fissures, ainsi que des dégradations dues à la nature du mortier de scellement mis en œuvre lors de son édification. Jusqu’à présent il reste entreposé dans l’attente de sa restauration.

Les méthodes de restauration consistent à purger les mortiers anciens, à restaurer dans la mesure du possible les parties dégradées ou brisées, de remplacer à l’identique et dans le même matériau, les éléments trop dégradés pour être conservés.

Construit à la fin du XIXe siècle, ce calvaire est le témoin de la prospérité de la commune de Monterfil et au dévouement de ses habitants à la religion catholique. Cette croix est aussi une merveilleuse preuve de la « recharge sacrale » qui a eu lieu tout le long du XIXe siècle, et pendant laquelle la construction de monuments religieux était fortement encouragée par l’Eglise lors d’un siècle où la puissance de cette dernière était constamment remise en question par l’émergence d’un Etat laïc.

Le calvaire de Monterfil est aussi le témoin du savoir-faire breton puisque ce dernier fut réalisé avec les techniques et matériaux traditionnels de l’époque par le sculpteur Yves Hernot à Lannion.

Après avoir résisté aux assauts des vents des pluies et du temps qui passe, ces croix et calvaires qui jalonnent routes et chemins restent de ces témoins indispensables de l’histoire de la Bretagne, de sa richesse de ses talents et de sa foi.

Partant de ce constat, l’association Croix et Calvaires en Couleurs a souhaité apporter son soutien par le biais d’une opération de restauration régionale et accompagne ainsi la commune de Monterfil dans ses démarches. L'association apporte en plus de cela un soutien financier de 5 900€ répartis entre 3 monuments, dont 2 225€ alloués au calvaire du bourg à Monterfil.