Eglise Notre-Dame de l'Assomption de Bramans et son presbytère

Les façades de l'îlot constitué par l'église et le presbytère sont aujourd'hui dans un état de détérioration avancé. Lacunaires par endroit et faites de reprises en béton à d'autres, ces façades, outre le man,que d'esthétisme qu'elles engendrent posent également un problème lié à l'humidité. D'un côté, les zone décrépies engendre une trop forte imperméabilité quand, d'un autre côté, la présence de béton expose le bâtiment à d'autres désordres du fait d'une trop grande perméabilité. Au sein de cet ensemble, le clocher représente l'élément le plus endommagé. Le beffroi métallique installé au XXe siècle crée de nombreuses vibrations sur la structure en générant des désordres sur le clocher, en particulier sur la flèche qui, ces derniers temps, a tendance à se fissurer et à s'émietter.

Le projet comporte deux tranches : une première pour la réhabilitation du seul clocher (façade, beffroi et paratonnerre) et une seconde pour le reste des façades de l'îlot formé par l'église et le presbytère. Pour le clocher, outre la reprise complète de ses façades via un enduit à base de chaux, il est prévu de rénover complètement le beffroi en remplaçant l'actuel, métallique, par un nouveau beffroi, en bois, plus adapté au souhait de pérennité de la structure. En outre, le clocher sera doté d'un système de carillon, comme cela se faisait jadis, un jeune motivé du village de Bramans étant désireux de faire renaître cette activité. Pour le reste de l’îlot, les façades seront toutes reprises avec des enduits à base de chaux.

C'est à partir de 1555 que des documents authentiques parlent d'une église à Bramans sur l'emplacement de l'église actuelle. Un procès-verbal stipule que le chœur et le maître autel de l'église existant en 1570 viennent d'être refaits à cause de l'instabilité du sol en ce lieu. Cette même instabilité rendit l'utilisation de l'église dangereuse et elle dut être démolie en 1670. Malgré cela, une nouvelle église fut construite, toujours au même endroit, sans doute à cause de la présence du cimetière autour de l'édifice. Toutefois les problèmes ont perduré puisque, en 1935, il a fallu construire une nouvelle église, cette fois-ci à un emplacement différent, à savoir de l'autre côté du clocher, seul élément de l'église d'origine qui a été conservé. La nouvelle église est consacrée le 31 octobre 1937. L'église possède un mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles, productions de sculpteurs locaux. On retrouve, pour le maître-autel comme pour ceux des collatéraux, des archives quant à leur fabrication. Jouxtant l'église, on trouve le presbytère dont l'origine pourrait remonter à la construction de l'église, au XVIIe siècle. Cet édifice n'es visiblement pas sujet aux mêmes désordres structurels que l'église. Le bâtiment a subit une réhabilitation malheureuse dans les années 1950-60 avec de nombreux percement des façades. La façade principale s'ouvre un espace clos de murs et cadré également par la chapelle de la Congrégation, appelée ainsi car ses derniers utilisateurs furent la congrégation des servants et des servantes de Marie ou bien de la congrégation du Rosaire. Sa construction a commencé en 1631 et a été achevée en 1633.