Eglise Saint-Paul de Chailly-en-Bière

La restauration de l’église Saint-Paul de Chailly-en-Bière se fera « à quatre mains ». La première campagne vient de se terminer.

La deuxième englobe le nettoyage de la couverture du transept et du chœur, la réfection des chéneaux et de la zinguerie, et la réfection de l’ensemble des parements du transept. Les élévations maçonnées d’une surface de 345 m² vont être restaurées : les enduits vétustes et les éléments parasites seront retirés, les fissures et les moellons seront remaillés, les encadrements seront refaits. Les pierres appareillées, les contreforts les corniches et les soubassements d’une surface de 200 m² seront déjointoyées, puis rejointoyées. La végétation sera retirée, des pierres en grès seront posées en appui de baies. Les gargouilles seront restaurées.

Un demi-mètre carré de maçonnerie revient à 304 €. A tous ceux qui aiment l’église de l’Angélus, aidez-nous à compléter le financement et faites un don !

À 87 mètres de haut, au milieu de la plaine de Bière, se dresse l’église Saint-Paul dont la dédicace par l’archevêque de Sens remonte à l’an 808. Cette dédicace évoque la reconstruction de l’église.

Vers 1135, l’église de Chailly, qui dépendait de l’abbaye des Saints Pères de Melun, est confiée à l’abbaye de Saint-Maur-des-Fossés ; elle est reconstruite, au temps des seigneurs de Chailly.

Au XIVème siècle, le chœur gothique et la chapelle seigneuriale (actuelle sacristie) sont construits. Les premières cloches commencent à sonner. Les tombes des seigneurs y sont creusées à l’intérieur, jusqu’au XVIème siècle. L’église aide les habitants à traverser des périodes de guerres, d’épidémies et de famines. Au XVIIème siècle, alors que les relais de poste se développent, elle est au cœur des missions d’évangélisation dans les campagnes.

En 1752, un incendie détruit le chœur et le clocher ; le curé GUIGNARD reçoit des lambris du château de Fontainebleau pour le chœur (1753). Le clocher est reconstruit en 1765 grâce à un don de Louis XV et, en 1767, nouvel incendie dans le chœur. En 1785, deux cloches sont installées et bénites. A la Révolution, en 1793, plaques et tombeaux sont détruits.

En 1823, les deux cloches sont remplacées par un gros bourdon qui sonne l’Angélus évoqué par Jean-François Millet dans son tableau si célèbre (1859). Jean-François Millet s’est marié et a fait baptiser ses neuf enfants à l’église de Chailly. C’est aussi à Chailly qu’il fut enterré, auprès de son ami de toujours, Théodore Rousseau. A la fin du XIXème siècle, l’église de Chailly est restaurée une nouvelle fois.

Depuis 1930, l’église est régulièrement entretenue au long des mandats – réfection d'une partie de la toiture, ravalement intérieur, vitraux restaurés, éclairage mis en sécurité. L’illumination récente la met en valeur.