L'ÉGLISE SAINT-ANGE DE PEYRINS

Située sur un promontoire insolite, l’église du hameau de Saint-Ange, sur la Commune de Geyssans, bénéficie d'une luminosité qui valorise son architecture romane. Son emplacement offre une vue exceptionnelle à 360° sur, les contreforts et monts du Vercors, les monts du massif central, le Gerbier des joncs’ et le Mont Mézenc. Le site offre également une vue sur la vallée du Rhône avec notamment le Mont-Pilat et la vallée de l’Isère.

Les peyrinois et autres visiteurs sont terriblement attachés à ce cadre qui offre une diversité d’activités. Le site est doté d’une aire de pique-nique avec barbecue, d’une plateforme de spectacle, d’un jeu de boules, des circuits de randonnées équestres et pédestres. Il est aussi possible d’organiser des évènements festifs en louant une salle communale. Par ailleurs, la traversée du hameau de Saint-Ange accède au Col de Tournu offrant également une vue exceptionnelle. L’ensemble de ces atouts renforcent l'attractivité de ce territoire rural et patrimonial.

Les moines arrivés à Romans avec Barnard en l’an 837 christianisent la contrée et bâtissent un premier édifice en bois probablement à l’emplacement d’un temple païen. L’église ayant comme saint-patron Saint-Ange (Saint Michel) apparaît dans le cartulaire de l’église de Saint-Barnard dès 990. L’abbaye en perçoit les dîmes. Saint-Ange est une seigneurie. Les Poterlat achètent la seigneurie au seigneur de Chaste de Geyssans en 1552. Ces seigneurs sont enterrés dans l’église dans la travée centrale sous la pierre tombale qui porte une croix qui s’estompe avec les années. L’église échappe à la destruction au moment des guerres de religion. La paroisse de Saint-Ange est l’une des quatre paroisses du mandement de Peyrins comprenant Peyrins, Génissieux et Mours. Les registres paroissiaux commencent en 1671, les limites de la paroisse sont vérifiées régulièrement. A la Révolution française, l’église et la cure sont vendues à des particuliers. Bien que privée, l’église reste un lieu de culte. L’acquéreur la transmet à des voisins et à son gendre contre une fondation de messes. En 1820, le gendre la cède à la paroisse de Saint-Ange. En 1905, lors de la séparation de l’église et de l’Etat, l’église devient un bien patrimonial peyrinois. L'église romane est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 30 mai 1984.

Ce projet est lié aux violents orages de grêle du 15 juin 2019, endommageant la toiture de l’église, engendrant des infiltrations d’eau à l’intérieur ce qui a altéré les enduits.

Tout en voulant profiter des travaux sur la toiture, une réflexion globale a été menée par les élus en collaboration avec le maître d’œuvre sur l’ensemble de l’édifice, comprenant la restauration de la façade et des murs du cimetière contigus à l’édifice.

En effet, la couverture en tuile canal a subi des dommages suite à la grêle de juin 2019, plusieurs campagnes de bâchages provisoires ont été réalisées par la mairie. La restauration de la couverture permettrait de rendre pérenne la conservation de l'édifice. Elle s'accompagnera de la reprise des enduits intérieurs dégradés ponctuellement par les infiltrations.