Restauration extérieure de l'église protestante de Bon Secours

Le projet de restauration de l'église de Bon Secours vise à traiter les dégradations de la façade et les infiltrations d'eau, à consolider la charpente du campanile endommagée, et à remplacer le clocheton en zinc, vieux de 130 ans et fortement dégradé par le temps et l’œuvre des pigeons.

Les sculptures, très abîmées, seront restaurées pour retrouver leur relief et leurs modénatures d'origine. Les travaux de nettoyage de la façade ont commencé, suivis, grâce aux fonds collectés, par la restauration des modénatures, et la mise en exposition de la cloche après nettoyage. Le campanile, plus endommagé que prévu, nécessite un renforcement structurel urgent. Ironiquement, à la construction en 1896, seule une croix de pierre était envisagée, mais grâce à la générosité des paroissiens de l’époque, le campanile a pu être ajouté, élevant l'église vers les cieux.

L'église protestante de Bon Secours joue un rôle spirituel et culturel crucial dans le quartier et le 11ème arrondissement de Paris. Historique, elle a été construite après l'achat du terrain en 1893 par des Alsaciens protestants du Faubourg Saint-Antoine venus à Paris pour travailler. Sa singularité réside dans son plafond en bois voûté avec une verrière centrale, ce qui la rend particulièrement prisée pour les concerts en raison de son acoustique exceptionnelle.

La conservation de cette église est un objectif commun en raison de sa qualité architecturale, tant extérieure qu'intérieure, et des diverses activités qu'elle accueille. Les habitants du quartier ont joué un rôle déterminant dans sa sauvegarde lorsqu'un projet de construction d'un immeuble avec une chapelle au rez-de-chaussée était envisagé. Leur mobilisation collective a abouti à l’inscription du lieu à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par la Direction Régionale des Affaires Culturelles d'Île-de-France.

La mobilisation autour du projet de restauration de l'église de Bon Secours est forte, réunissant les habitants du quartier et diverses communautés religieuses. Ces personnes, attachées à cet édifice emblématique du 11ème arrondissement, œuvrent ensemble pour préserver ce patrimoine cultuel et culturel, intégré dans le paysage local et symbole de l'histoire industrieuse de la rue Titon.