Chapelle de la Très-Sainte-Trinité de LA ROCHEFOUCAULD-EN-ANGOUMOIS

La ville de La Rochefoucauld-en-Angoumois lance un appel aux dons pour restaurer la Chapelle de la Très-Sainte-Trinité,joyau méconnu de la collégiale Notre-Dame de l’Assomption.

L’objectif est d'en faire un lieu d’exposition dédié à l’histoire religieuse de la ville, et notamment à son « trésor », constitué de 67 objets liturgiques. Parmi eux, la précieuse relique de la Vraie Croix, rapportée en 1411 par Foucault de Livron. Grâce à une restauration respectueuse de l’architecture gothique et à une scénographie soignée, la chapelle deviendra un espace de recueillement, de culture et de transmission.

Aujourd’hui reléguée à un usage de stockage, la chapelle conserve pourtant des éléments architecturaux remarquables : arc en plein-cintre, arcs brisés, culots figurés… Témoins d’un riche passé religieux, ils méritent d’être mis en valeur. Les travaux concerneront la reprise d'un certain nombre d'éléments en pierre de taille, la restauration de sculptures présentes sur différentes voûtes et chapiteaux, la charpente et la couverture. Un nouveau sol en parquet ancien de réemploi accueillera le socle de la Vraie Croix, et l'entrée de la chapelle vers la nef se verra également dotée d'une grille en fer forgé.

La collégiale Notre-Dame de l’Assomption et Saint-Cybard de La Rochefoucauld-en-Angoumois, érigée au XIIIe siècle, constitue un exemple rare d'architecture gothique en Charente. Construite en 1262, elle fut transformée en collégiale en 1266 sur décision de l'évêque d'Angoulême. Classée monument historique en 1909, la collégiale se distingue par son clocher surmonté d'une flèche octogonale et de quatre clochetons, mais également par sa rosace du XVIe siècle et ses vitraux remarquables. L'édifice a néanmoins subi des dommages lors de la guerre de Cent Ans et des guerres de Religion, nécessitant des restaurations entre 1588 et 1620.

La Chapelle de la Très-Sainte-Trinité, adjacente à la collégiale, fut construite à la suite du clocher et dédiée à la Trinité. Désaffectée en 1834, elle a connu divers usages jusqu'à aujourd'hui.

Classée parmi "les 100 plus beaux détours de France", la commune souhaite inscrire cette restauration dans un projet culturel plus vaste, aux côtés du château de La Rochefoucauld et du couvent des Carmes, pour faire rayonner l’histoire unique de la cité rupificaldienne. Dans ce sens, la Chapelle de la Très-Sainte-Trinité deviendra une étape incontournable pour les visiteurs souhaitant découvrir l’histoire de la cité à travers ses monuments emblématiques, contribuant ainsi au rayonnement de la commune et à l’attractivité de tout le territoire.