Diamanterie de Felletin

N’hésitez pas à soutenir la rénovation de la Diamanterie de Felletin, un bâtiment témoin du passé industriel creusois. Afin de préserver ce patrimoine exceptionnel, la commune de Felletin a en effet récemment mis en place un programme de restauration et de mise en valeur de l’édifice.

Construit au début du XXème siècle, cet édifice connaît depuis le début de l’année 2020 d’importants désordres structurels. Suite au diagnostic de l’état général du bâtiment, il a été décidé que le bâtiment sera stabilisé par la mise en œuvre de micro-pieux. Les maçonneries seront par ailleurs reprises en sous-œuvre dans leur intégralité, tout comme le dallage. Enfin, le site fera l’objet d’une scénographie en vue d’accueillir un musée.

A la fin du XIXe siècle, un Felletinois ayant appris le métier de la taille des diamants à Paris décide de créer son propre atelier, en utilisant la force motrice de la Creuse (rivière).La Société coopérative des ouvriers diamantaires de Felletin dit « la Felletinoise » est alors créée en 1906. Cinq ans plus tard, 15 coopérateurs décident de créer un atelier moderne à l’image de ceux qu’ils ont visités à Saint-Claude. Ainsi est édifiée la diamanterie de Pont-Roby sur les ruines d’un ancien moulin, déjà utilisé auparavant pour la taille de diamants.

A partir de 1930, l’activité diamantaire a commencé cependant à décliner. Vingt ans plus tard, l’invention des diamants synthétiques fragilise considérablement la pérennité de la coopérative, qui fermera définitivement ses portes en 1982.

Malgré les aides publiques accordées, la part restant à la charge de la commune de Felletin reste très élevée. C'est pourquoi elle a fait appel au savoir-faire de la Fondation du Patrimoine, pour lancer un appel aux dons. La commune a par ailleurs délégué à l’association « Felletin Patrimoine Environnement » l'animation et la valorisation du lieu.

Un important travail autour de la mémoire diamantaire locale a permis l'ouverture régulière du site au public jusqu’au début de l’année 2020. Des visites guidées sont organisées deux fois par semaine en période estivale et drainent un millier de visiteurs par an. Une scénographie portant sur la mémoire diamantaire et l’histoire des mouvements coopératifs en Limousin est en projet. Il s'inscrit dans une logique de mise en réseau avec l'ensemble des autres sites touristiques du territoire, comme par exemple la Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson.