Eglise Saint-Martin de Ferreux-Quincey

Votre aide est indispensable pour sauvegarder les façades de l'église de Ferreux-Quincey, située au sud de Nogent-sur-Seine.

L'état sanitaire de l'église met en évidence des fragilités de l'édifice. Il est donc urgent d'intervenir pour le restaurer. Des travaux réalisés par le passé à l'aide de ciment empêchent une bonne aération de l'église et provoquent des problèmes d'humidité. En 2022, la restauration totale des façades est estimée à 116 764.85 € HT.

Une première tranche aura lieu dès le mois de janvier pour une durée de six mois sur la façade sud. Les parements seront nettoyés, ciments existants purgés et la maçonnerie de moellons remaillée. La façade sera par la suite enduite à la chaux, à pierres vues.

Située sur la hauteur du village de Quincey et dédiée à Saint Martin, cette église romane du XIIème siècle se compose d'une nef unique, plafonnée, précédant un chœur de deux travées voutées en croisées d'ogives qui retombent sur des culots.

Au sud, une chapelle double le chœur dont elle est séparée par deux arcs en plein cintre, retombant sur une pile cylindrique. Le chevet se termine par un mur plat, qui comporte à l'extérieur un oculus et une fenêtre en plein cintre, aujourd'hui obturée, qui sont peut-être les témoins du premier état de la construction du XIIème siècle. Sur la travée orientale de la nef s'élève un clocher dont la couverture est en ardoises. Derrière l'autel, se trouve un retable avec deux colonnes corinthiennes avec au centre, un tableau restauré représentant l'adoration des Mages).

Cet édifice, qui est l’une des plus anciennes églises rurales de l’Aube, fut un temps paroisse de l’abbaye du Paraclet, fondée par Abélard et Héloïse. C’est la raison pour laquelle, en 1780, le curé de Quincey participa au regroupement des restes des deux illustres personnages. « À l’origine du Paraclet se trouve l’oratoire en l’honneur de la Trinité fondé en 1122 par Pierre Abélard dans la paroisse de Quincey au diocèse de Troyes, sur une terre offerte par les seigneurs de Nogent… » (1) « …L'abbé Vincent, curé de Quincey, publia dans le journal le Mercure, une relation encore plus précise de l'événement : "Je ne puis vous dissimuler - écrit-il - la vénération singulière dont j'ai été pénétré à la vue des restes respectables de ces époux malheureux que je plaçais, à mesure, dans un même cercueil de plomb, divisé en deux parties, pour que les ossements, qui sont bien conservés, malgré l'extrême humidité des lieux, ne fussent confondus pêle-mêle. "Le cercueil ayant été remonté et exposé pendant un quart d'heure aux yeux de Madame l’Abbesse qui était présente et de la communauté assemblée, on l'a scellé ; après quoi, on l'a transporté, en récitant des prières, dans le chœur des dames ensuite, à l'issue des vêpres des morts, qui ont été chantées, on l'a déposé sous l’autel…. » (2) Sources : (1) https://archives-aube.fr/actualites-1/un-mois-une-oeuvre/abelard-heloise-et-le-paraclet (2) Procès-verbal, cité par Albert WILLOCX, Abélard, Héloïse et le Paraclet, Librairie bleue, p. 162-p. 163