Eglise Sainte-Marie Madeleine de Maignelay-Montigny dans l'Oise

Le risque premier de dégradation de l’édifice a été identifié en 2017 comme étant celui de l’affaissement et du risque d’effondrement du clocher en bois datant du milieu du XIXe siècle.

Face à l’urgence, des travaux de consolidation ont été réalisés en 2018. La restauration du clocher a été entreprise l'année suivante.

« On a du mal à imaginer de nos jours l’ampleur de la cérémonie, l’apparat et le protocole particulièrement minutieux et raffinés qui présidèrent pendant plusieurs jours aux obsèques de Louis d’Halluin décédé en son château de Maignelay en décembre 1519 … On dénombra la présence à Maignelay de 2 à 300 gentilshommes venus surtout de Picardie et celle de 600 chevaux et carrosses … ». Dans son ouvrage Le gothique flamboyant en Picardie – l’église et la chapelle Ste Marie Madeleine de Maignelay – Oise (2013), Patrick Ansar relate le récit des funérailles de Louis d’Halluin, seigneur de Maignelay et gouverneur de Picardie qui fut le compagnon d’armes de Charles VIII en Italie. C'est grâce à ce puissant personnage de la province, à la fin du Moyen-Age que l'on doit l'église Sainte-Marie-Madeleine de Maignelay-Montigny.

Située au centre du bourg près du château, cette église est une construction en pierres de taille bâtie selon un plan en croix latine qui comprend une nef de deux travées flanquée de bas-côtés et d’un transept. L’ensemble de l’édifice est en voûtes en croisées d’ogive. Un porche a trois pans avec deux tourelles en pierre flanque la façade occidentale et en constitue l’entrée principale.

La commune de Maignelay-Montigny a eu à cœur de sauver ce patrimoine historique de la Région. Grâce à sa restauration, l’église pourra, à l’avenir, continuer à être ouverte au culte en toute sécurité. Sa restauration permet d’y accueillir des activités culturelles et notamment des concerts. Figurant sur le circuit des ducs d’Halluin, elle participe à l’attrait touristique du plateau picard.

La qualité patrimoniale et historique de l’édifice ont valu au projet d’être sélectionné par la Mission patrimoine portée par Stéphane Bern parmi les projets de maillage de l’Oise en 2018.