LORRAINE DIETRICH DU MUSÉE NATIONAL DE L'AUTOMOBILE

Afin de mobiliser les fonds nécessaires à la restauration de ce véhicule d'exception, la Fondation du patrimoine et le Musée national de l'Automobile de Mulhouse ont organisé une soirée de gala le samedi 7 octobre 2023. Les inscriptions sont closes.

Une forge Jean Dietrich existe à Niederbronn depuis 1864. Au cours des années, et grâce aux actions des descendants de la famille Dietrich, la firme se développe passant de la fonte aux fers marchants, puis à la mécanique.

En 1870, suite à la défaite de la France, l’Alsace et la Moselle sont annexées par l’Allemagne. De Dietrich construit une nouvelle usine de constructions ferroviaires à Lunéville (Meurthe-et-Moselle). Les premières automobiles y sont construites sous licence à partir de 1899.

À partir de 1908, la marque devient « Lorraine-Dietrich » et produit alors des véhicules de qualité allant de 12 à 40 chevaux. La marque se positionne rapidement dans les compétitions avec de remarquables véhicules.

Le type VHH a été produit de 1910 à 1916. Cette voiture a été achetée par Fritz Schlumpf à Henri Malartre, collectionneur à l’origine du musée automobile de Lyon, en 1962.

Les fonds récoltés seront reversés au Musée national de l'Automobile – Collection Schlumpf pour restaurer ce véhicule.Le projet a pour ambition de restaurer une Lorraine-Dietrich de type VHH de 1910. Cette voiture possède de nombreux éléments d’origine : châssis, carrosserie, sellerie, capote et mécanique ; seuls la peinture, les boiseries décoratives et les pneumatiques ont été restaurés par Fritz Schlumpf. Elle est représentative des voitures de prestige de l’époque et ainsi l’une des plus belles automobiles d’avant 1914 de la collection du musée. Elle présente de nombreux détails esthétiques et techniques très particuliers (finesse des fermetures du capot moteur, système de graissage extérieur commandé par un arbre entrainé par le moteur, etc.)

Lors du constat d’état préalable à l’étude de restauration, il a été relevé plusieurs types de dégradations : cuirs secs et déchirés, boiseries infestées, quelques anomalies structurelles. En revanche, la mécanique est en bon état et pourrait potentiellement être à nouveau fonctionnelle. De plus, une photo d’archives conservée au musée et montrant le véhicule dans les années 1960 avant sa « restauration » par Fritz Schlumpf permet d’affirmer que la carrosserie et le châssis étaient tous deux de couleur noire.

Après restauration, la Lorraine-Dietrich VHH pourra intégrer l’exposition permanente de Musée national de l’Automobile – Collection Schlumpf de Mulhouse afin d’illustrer pour le public ce qu’était une voiture de prestige des années 1910, avec ses accessoires. En effet, de par l’histoire de sa collection, le musée présente particulièrement des automobiles restaurées par Fritz Schlumpf selon ses goûts (peintures vives, bois et laiton vernis), alors que les voitures haut-de-gamme du début du siècle étaient d’un luxe sobre (couleur sombre, laiton peint, etc.).