Maison forte de Mogues

Votre soutien est indispensable pour sauvegarder la maison forte 21, un ouvrage militaire de 1938 situé sur la ligne Maginot. Située à Mogues, entre Carignan et Florenville et à 10 km du fort de Villy la Ferté, cet ouvrage a aujourd'hui besoin d'être restauré.

Le site est à l’abandon noyé dans la végétation. Il ne subsiste que la structure en maçonnerie, le risque d’une dégradation plus avancée est inéluctable. Le projet porte sur la réhabilitation complète de la maison.

Grâce à vos dons, cette maison d'apparence anodine va connaître une nouvelle jeunesse.

La Maison Forte est un ouvrage typiquement Ardennais et unique en France. C’était ni plus ni moins un blockhaus déguisé en vulgaire maison d’habitation avec un étage, de façon à lui donner un air inoffensif. Ces maisons étaient construites à partir de 1938, sur les principaux axes de communications, aux points de passage obligés. On en comptera 22 dans le département. La MF21 était située le long de la route Carignan-Florenville, au carrefour des routes menant à Mogues et Williers, son canon antichar prenant en enfilade la ligne droite venant de Belgique, les armes automatiques couvrant de leur tir tous les autres accès. Un grillage de type militaire entourait la construction et une guérite « faite maison » protégeait des intempéries la sentinelle de faction. Un des avantages de cette maison forte est qu’elle était construite à proximité du poste des Douanes Françaises et du café attenant, ce qui permit aux services du génie de la raccorder au réseau électrique, et chose rare à l’époque de percevoir un poste de T.S.F dans les dotations de l’armée. Le rôle de ces maisons fortes consistait à donner l’alerte en cas d’infiltration ennemie.

Le premier étage est l’appartement destiné à loger les 6 occupants-combattants. Tout est minutieusement calculé : une chambre de 5 m sur 3 m ; un réfectoire de 3,60 m sur 2,50 m ; une cuisine de 2,35 m sur 1,65 m ; ajoutons des W.C et un vestibule d’entrée. L’escalier extérieur est un leurre de plus… Lorsqu’un danger se présente, les soldats ferment les volets de fer, les portes blindées et descendent dans la salle de combat par une trappe située dans la chambre. Bien entendu des mines, des fossés antichars et des tranchées, des chicanes et barbelés, protègent les environs immédiats de la maison. C’est aussi dans la chambre basse de la MF 21 que furent torturés les maquisards du Banel le 18 juin 1944.

L’objet final de cette restauration est d’organiser des expositions temporaires, des rassemblements de sociétés de reconstituants avec uniformes et matériels, et toute action relevant du mémorable comme de l’histoire des Ardennes du XXème siècle.

Grâce à vos dons, nous ferons revivre cette mémoire afin qu'elle puisse continuer à se transmettre.