Vitraux de la collégiale Sainte-Croix à Montélimar dans le Drôme

Mentionnée dès 1183, l'église devient collégiale en 1449. Rebâtie en gothique flamboyant à la fin du 15e siècle, elle reçoit l'adjonction d'un campanile. Pillée, incendiée pendant les guerres de Religion, elle fut reconstruite sous sa forme actuelle au 18e siècle. Il ne subsiste du 16e siècle que le chœur et le clocher sur les bases du campanile. A l'intérieur de l'église, nous pouvons observer l'orgue du facteur hambourgeois von Beckerath ainsi que son splendide buffet en chêne de Bourgogne. A noter que cet orgue est le seul exemplaire de la maison BECKERATH en province, et seulement deux autres sont installés dans des églises parisiennes, ce qui en fait un témoin précieux de la production de ce grand facteur d'orgues.

La mairie de Montélimar a pour objectif de rendre attractif son centre-ville et cela passe notamment par la restauration de la collégiale. Elle souhaite ainsi profiter de la restauration globale de la collégiale, au cœur du centre-ville de Montélimar, pour entreprendre la restauration des vitraux. Dans l'ensemble, les vitraux présentent des casses avec un risque de perte d'éléments, une altération de la grisaille par l'humidité. Les plombs sont dans un état de conservation médiocre voire mauvais. Enfin, l'armature de la verrière (barlotière), les feuillards et les clavettes sont oxydées.

Construite entre le XIème et XIIème siècle en style Roman, la collégiale Sainte-Croix a été modifiée en style gothique de 1489 à 1499. Les guerres de religion qui agitent le royaume de France durant la seconde moitié du XVIème siècle entraînent la destruction quasi intégrale de ce nouvel édifice en 1567 (sauf le clocher, l’abside et la travée du chœur). L’édifice est reconstruit fin du XVIème siècle. La nef principale et les deux nefs latérales du XVIe siècle ont reçu des tribunes et des baies ajourées en ciment moulé au milieu du XIXe siècle. Le chœur du XVIème se compose d'une abside polygonale et est voûté sur croisée d'ogives. Les chapiteaux sont ornés de représentations animales.

Lors de la révolution française, la collégiale est pillée et c’est seulement sous Napoléon Bonaparte que les exercices religieux peuvent reprendre. Le bâtiment est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2008.

Par sa rénovation, la collégiale installée au centre de la zone piétonne du cœur de ville, continuera de participer, par sa présence et sa monumentalité, à la mise en valeur de l’ensemble du quartier.
Elle demeurera un point de repère pour les usagers de la communauté catholique (messes, baptêmes, mariages, funérailles), un lieu de culture pour les amateurs de concert (notamment d’orgue Beckerath) et un élément de décor de l’hyper centre.

L'association Patrimoine & Archéologie Pays de Montélimar accompagne la mairie dans cette opération d'envergure afin de créer une animation et l'engouement autour de la rénovation de cette collégiale emblématique.