Basilique Notre-Dame-de-l’Osier en Isère

La basilique Notre-Dame-de-l’Osier, forte de ses 3 siècles, est victime des stigmates du temps. Des problèmes de sécurité et de conservation du patrimoine apparaissent un peu plus chaque jour. L’édifice présente actuellement de nombreuses fissures et déformations sur ses voûtes, ses élévations et certains éléments de contrefort. La charpente en bois de pays et la couverture en ardoise demande une campagne de révision. La restauration de l’intérieur de l’édifice et notamment des vitraux doit également être envisagée. Devant l’importance des travaux, la priorité a été donnée aux plus urgents, notamment ceux mettant en jeu la sécurité autour de l’édifice. Une première tranche de travaux a été réalisée et a consisté à purger les vitres de protection des vitraux ainsi que la restauration complète de la rosace située au-dessus du porche d’entrée. De nouveaux travaux structurels sont à entreprendre. C’est pour cette raison que la commune espère collecter 30 000€ afin de poursuivre son projet de restauration.

Situé sur la rive droite de l’Isère, face au Vercors, à environ 45 km au Nord-Ouest de Grenoble et 55 km au Nord-est de Valence, le site de Notre-Dame-de-l’Osier, juste au-dessus de Vinay, fait partie du paysage. La construction de la basilique a débuté en 1858, elle dura 10 ans et depuis 150 ans, elle porte sur ses voûtes plus de 3 siècles d’une présence religieuse forte. Une histoire riche, chaotique et pas toujours emprunte de toute la sérénité souhaitable à certaines périodes. Pas moins de 1346 novices auront été formés à l’Osier, essaimant dans le monde entier. Les évènements miraculeux, l’engouement des pèlerins pour ces lieux, la présence d’une puissante congrégation religieuse pendant près de deux siècles ont, naturellement marqué Notre Dame de l’Osier. Il n’en reste pas moins vrai que les faits extraordinaires qui se produisent en ces lieux marqueront à jamais la destinée des Plantées, ce tout petit hameau de Vinay, devenu une commune en 1869 et qui comptera plus de 600 âmes. Ce petit coin du Dauphiné fut depuis son origine un lieu privilégié, qui donnera en permanence une image de paix, de sérénité et de recueillement. Au-delà des miracles, toutes les choses extraordinaires qui se sont passées ici ont bouleversé la vie de leurs ancêtres et ne sont pas sans laisser de traces dans leur présent.

Depuis de nombreuses années, l’état de la basilique tient en soucis sa municipalité et ses habitants. En 1998, Pierre Faure, prédécesseur du maire actuel, lançait une expertise complète du bâtiment. Suite à la restructuration de l’association paroissiale et au dynamisme de l’équipe du sanctuaire, la municipalité a décidé de rouvrir le dossier. L’Association pour la restauration de la basilique de Notre-Dame-de-l’Osier œuvre pour la mise en sécurité du bâtiment afin d’accueillir dans l’édifice le public en toute sureté et dans l’intérêt de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine local, en partenariat avec la municipalité. Concerts et pèlerins pourront à nouveau se rencontrer dans la basilique des miracles.