Maison bretonne à Guérande

Cette grande maison se situe dans la cité médiévale de Guérande en Loire Atlantique, proche des marais salants, du Parc régional de la Brière et de l'océan.

L'habitation est composée de deux bâtiments reliés, datant respectivement des XVIIème et XVIIIème siècles, dans un jardin dit à la Française, clos de hauts murs abritant de belles variétés d'arbres dont des palmiers et camélias et de grandes bordures de buis.

Les murs extérieurs de la maison sont très dégradés. Ils comportent plusieurs fissures, des traces d'humidité à la base ainsi que des éléments en bois qu'il faut consolider ou remplacer en bordure de la toiture. L'ancien revêtement en enduit à la chaux très endommagé s'est décollé en de nombreux endroits et a été réparé par des plaques cimentées. Seule la façade sur rue a été restaurée en 2013 par les anciens propriétaires. Les gouttières sont en partie en PVC et celles de la bordure de toit fuient et ne sont plus réglementaires. Le garde-corps métallique de la terrasse est très corrodé et l'ensemble des volets sont en mauvais état, de même que les deux fenêtres de l'ancienne écurie et les peintures extérieures de ses murs et de ses ouvertures. Enfin, le grand portail en bois donnant sur le jardin est en partie condamné en raison de sa vétusté.

Les propriétaires souhaitent réaliser le ravalement des trois murs extérieurs afin de retrouver le caractère authentique de la propriété. De plus, les volets de la maison et les menuiseries extérieures de l'ancienne écurie et le portail seront restitués dans les règles de l'art.

Guérande, reconnue Ville d’Art et d’Histoire, possède une enceinte fortifiée remarquablement conservée qui abrite un bel ensemble d’habitations anciennes.

Son existence est avérée dès 1643 lors d'un inventaire de ses biens mais sa configuration tend à prouver que l'origine de la bâtisse remonte à la seconde moitié du XVIème siècle.

Elle appartient alors à la famille La Guillardais bien implantée dans la ville, dont l'un de ses membres est avocat, membre de la confrérie Saint-Nicolas, maire et député dans les années 1720-1740. Elle est plus tard revendue à un marin comme l'atteste le recensement de l'an IV (1796). La propriété apparaît telle qu'aujourd'hui sur le cadastre napoléonien de 1819.

L'ensemble est en granit. La façade mise en valeur lors de sa restauration fait apparaître la qualité esthétique des blocs de pierre et des éléments archéologiques apparents, évoquant les différentes étapes de la construction, dont au rez-de-chaussée, une porte en plein cintre transformée en fenêtre puis murée et une niche double.

L'habitation se situe dans une petite rue très calme et pittoresque qui ne comporte que d'anciennes bâtisses, et notamment de beaux hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, qui plonge le promeneur dans l'atmosphère du passé. La restauration de la maison, bien visible de la rue contribuera à renforcer l'image harmonieuse de ce quartier authentique de Guérande, où riverains et visiteurs aiment flâner.