Eglise Saint-Philibert des Estables en Haute-Loire

Les vitraux et la couverture de l'église Saint-Philibert des Estables nécessitent une opération de restauration d'envergure :

• Les arcs maçonnés des combles sont à l'origine d'une fissuration des voûtes de l'édifice, du fait d'une conception maladroite – ils poinçonnent les arcs de la nef – et d'une modification néfaste de leur profil – une retaille réalisée dans l'objectif d'aménager un chemin de visite. La couverture de ces mêmes combles est défaillante : les tuiles, gélives, reposent sur des pannes sous dimensionnées d'arc en arc. La restauration et l'adaptation de ces éléments est indispensable pour permette la mise hors d'eau nécessaire afin d'assurer la conservation de l'édifice.
• Les vitraux et leur verrière de protection ou double-fenêtres, bien qu'en bon état, datent précisément d'un siècle. Leur intérêt esthétique et patrimonial appelle une opération d'entretien afin d'assurer leur protection vis à vis du vandalisme ou des événements climatiques (vent, neige, grêle, etc) ainsi qu'à permettre la récupération et l'évacuation des eaux de condensation, parachevant ainsi la mise hors d'eau de l'édifice.

L’église Saint Philibert des Estables est la plus haute église paroissiale de Haute-Loire. 
L'église paroissiale primitive, de style roman, fut détruite et remplacée par l’édifice actuel entre 1904 et 1906 pour faire face à l'accroissement démographique de la commune des Estables. Les donations réalisées au début des années 1920 par différentes familles locales ont doté l'édifice de nombreux vitraux figuratifs et colorés. Ce corpus de belle facture est signé du maître verrier ponot Charles Borie. La bonne conservation de cet ensemble est dû à la présence de doubles fenêtres extérieures, adaptation climatique traditionnelle de l'architecture domestique du massif du Mézenc. 

Les charpentes des combles, employant très peu de bois et favorisant des arcs diaphragmes maçonnés, rappellent la quasi-disparition des surfaces boisées – et donc du bois d'œuvre – au cours du XIXème siècle dans les massifs du Mézenc. Les cartes postales d'époque présentent un Mézenc ressemblant à l'actuel Cézallier. Ouverte toute l’année, l'église Saint-Philibert des Estables est très visitée et accueille un culte tous les dimanches.