Four à chanvre de Saint-Ouen-de-Mimbre

En 2017, la commune de Saint-Ouen de Mimbré décide de racheter la ferme de « Pierre Morin » qui héberge un four à chanvre. L’objectif est de restaurer ce petit bâtiment, témoin de la production importante de chanvre de la commune.

L’édifice a besoin d’une restauration complète : toiture, maçonnerie, menuiserie… Les travaux seront réalisés par 5 entreprises locales.

Grâce votre dons, vous contribuez à la sauvegarde du petit patrimoine rural, témoin de l’histoire de nos territoires.

Au cœur des Alpes Mancelles, situé dans un site naturel classé, la commune de Saint-Ouen-de-Mimbré est installée entre le Massif armoricain et le Bassin parisien. C’est sur ces terrains sédimentaires qu'ont été développées les cultures de chanvre du XVème au XVIIIème siècle. Dans la région, de nombreux tisserands ont travaillé les fibres de cette plante pour en faire une toile reconnue nationalement. Ces toiles étaient appelées la « toile de Fresnay », nom de la commune située juste à côté.

Le four à chanvre de Saint-Ouen de Mimbré s’inscrit dans cette activité florissante. Après la récolte et le rouissage du chanvre, ce four servait à sécher les petites bottes de chanvre, appelées « poignées ». Ensuite les fibres étaient séparées par broyage, puis préparées pour le tissage. Ainsi au XVIIIe siècle, jusqu’à 160 tisserands travaillent sur cette commune.

Le projet de restauration du four à chanvre est né d’une volonté de la commune de valoriser le petit patrimoine rural oublié. L’objectif est d’utiliser ce lieu comme support des manifestations locales, lors des Journées Européennes du Patrimoine et de lieu d'exposition sur le thème du monde agricole.

Cette restauration s’inscrit également dans un projet plus global pour faire de cette ferme un véritable lieu de vie, de rencontre et d’échange pour les habitants de la commune. De plus, il vient enrichir le patrimoine local déjà existant : l’église Sainte- Avoie, les croix archaïques, le lavoir et quelques habitations typiques de tisserands.