Restauration de l'église Saint-Etienne de GAILLAC-TOULZA

L’église de Saint-Etienne a subi les outrages du temps. La végétation a repris ses droits. L’enfouissement de l’église et l’absence de système d’évacuation des eaux de pluie provoquent d’importants problèmes d’humidité. Par ailleurs, les enduits de ciments ne garantissent plus l’étanchéité de l’édifice en raison de leur pauvre perméabilité. Au niveau de la sacristie, des décollements ainsi que des chûtes de plâtre et de plancher sont à déplorer. S’ajoutent à cela des problèmes d’ordre structurel comme en attestent les fissures visibles à la fois sur ses voûtes et sur ses murs extérieurs. Si les remaniements réalisés au cours des siècles passés ont permis d’enrichir stylistiquement l’église, ils n’ont cependant pas pris en compte l’équilibre des charges. De fait, l’Arc Triomphal, qui ouvre sur le chœur, se retrouve écrasé par l’arc originel à ogive. Il est donc urgent d’intervenir afin de préserver l’intégrité du bien.

Les fondations de l’église Saint-Etienne remontent au XIIIème siècle. Si son aspect massif et défensif illustre les conflits que traversent alors le Midi, il contraste avec la finesse des éléments architectoniques de style gothique méridional. En témoignent les magnifiques voûtes en liernes et tierceron. Toutefois, l’église Saint-Etienne a connu de nombreux remaniements. Au XVIIIè siècle, le clocher est notamment reconstruit afin d’éviter qu’il ne s’écroule. Une partie de la voûte du presbytère, accolé à l’église, s’effondre en 1723, menaçant du même coup la stabilité de l’église. Il faut attendre le XIXème siècle pour qu’une grande campagne de restauration soit entreprise. Le chœur est restructuré : on lui adjoint un Arc Triomphal, imputant au passage une travée. C’est à cette période également que l’église s’orne de peintures murales et plafond réalisés par les frères Pedoya. En effet, l’église de Saint-Etienne a su s’enrichir au cours des siècles d’un mobilier tout à fait remarquable. Nombre de ces éléments mobiliers sont classés au titre des monuments historiques. C’est le cas de la statue en bois doré de la Vierge à l’Enfant (XVIIè), ou bien encore de l’orgue de tribune en bois réalisé par Frédéric Jungk (XIXème).