Maison du commandant du pénitencier à La Foa

La maison de l'ancien directeur du bagne de La Foa est aujourd'hui gérée par l'association Marguerite qui la fait revivre ponctuellement, avec l'organisation plusieurs fois par an de sessions d'escape game.

En lien avec la commune, elle porte un programme plus ambitieux de réhabilitation de cet édifice en Maison du Patrimoine. Témoin de l'histoire coloniale et pénitentiaire, la maison du commandant se situe également au cœur d'un environnement naturel exceptionnel avec la proximité des lagons de la zone côtière ouest de la Nouvelle-Calédonie, inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2008, et un parc de grandes fougères s'étendant sur 4 500 ha recelant une biodiversité exceptionnelle avec 70% d'espèces endémiques.

C'est en 1895 que s'est achevée la construction de la maison du commandant de La Foa, au moment même où Paul Feuillet, gouverneur de la colonie, obtient l'accord de Paris pour l'arrêt des convois de condamnés à destination de la Nouvelle-Calédonie.

Dans le cadre de la liquidation de ses biens, l'Administration Pénitentiaire procède à la vente aux enchères du bâtiment, qui tombe ainsi dans le domaine privé. Plusieurs propriétaires se succèdent, dont la Congrégation des Frères du Sacré Cœur qui la rachète en 1958 et l’aménage de sorte à pouvoir y ouvrir un juvénat. La raréfaction des vocations, d’une part, et le manque de moyens financiers d’autre part, mène à la désaffectation du site depuis plus de dix ans. En reconnaissance de son intérêt patrimonial, la maison a été classée au titre des monuments historiques par la Province Sud fin 2022. ​

La future Maison du Patrimoine aura pour vocation de proposer aux calédoniens, aux touristes et aux scolaires des expositions, conférences et stages autour de l'actualité des recherches scientifiques menées à proximité ainsi que sur la préservation du patrimoine matériel et immatériel relatif à l'histoire du territoire. L'aménagement de deux chambres est prévu afin de pouvoir y accueillir des étudiants-chercheurs mais aussi des artistes en résidence. ​

L'association Marguerite, forte de son expérience de restauration et de gestion du Fort Teremba, s'investit activement pour mener à bien cet ambitieux programme patrimonial en lien avec les acteurs locaux et la Province Sud.