Manufacture de couvertures et de molletons de Thizy-les-Bourgs

La cheminée de la Manufacture de couvertures et molletons de Thizy-les-Bourgs dans le Rhône est dans un état de péril tel qu’elle menace de s’effondrer. Les bâtiments joints sont en ruines. Les travaux portent sur la réhabilitation des bâtiments dégradés de la manufacture et les aménagements nécessaires pour présenter les collections et accueillir le public dans les meilleures conditions, et ce, afin de permettre la réouverture de l’écomusée. Un nouveau Projet Scientifique et Culturel a reçu l’avis favorable du ministère de la Culture en novembre 2019 et un cabinet spécialisé vient d’être recruté pour mener une étude de programmation muséographique et architecturale. Deux phases de travaux sont envisagées. La première porte sur les travaux d’urgence de la grande cheminée, la forge, le bâtiment de la machine à vapeur et l’ancienne teinturerie avec un confortement des structures instables et une reprise ou un remplacement des charpentes et toitures. La phase deux consistera principalement en du second œuvre dans les grands ateliers sous shed et de la muséographie et scénographie.

Dans un paysage montagneux et verdoyant, l’ancienne manufacture de couvertures et molletons de Thizy témoigne du riche passé textile du Haut-Beaujolais. Elle a été construite au début des années 1880, dans la campagne bordant l’agglomération de Thizy, pour y tisser des couvertures. En 1900, l’usine a déjà sa physionomie actuelle : de grands ateliers avec leur toiture sous sheds s’organisent autour d’une vaste cour fermée, avec une haute cheminée, une machine à vapeur, les magasins de stockage et le logement du directeur avec son jardin. L’entreprise, qui emploie jusqu’à 120 personnes à son apogée, se spécialise dans les produits haut-de-gamme, connus sous la marque Le Chameau. Après la cessation d’activité en 1981, l’usine devient propriété de la collectivité qui la met à disposition de l’association Patrimoines Haut-Beaujolais. Un Ecomusée y voit le jour en 1998, mais doit fermer en 2014 au regard de l’état de dégradation des bâtiments. Suite à la sauvegarde des grands ateliers en 2015, une réouverture devient envisageable, mais avec la signature de son identité restant à sauver : son remarquable paysage de fond de cour.

L’usine sera transformée en un équipement culturel. La réouverture de l’Ecomusée du Haut-Beaujolais est prévu avec l’ouverture d’espaces muséographiques permanents, d’un espace d’exposition temporaire, d’un parcours d’interprétation de la manufacture dans la cour et les abords et la création d’un jardin à plantes textiles. L’installation d’une Micro-Folie, structure culturelle modulable basée sur les outils du numérique, avec un musée virtuel et un fab-lab est également prévue. Cet équipement innovant permettra d’installer sur le site de nouvelles pratiques et activités à destination du jeune public, des familles et des scolaires.