Restauration de la roue à aubes de Prat-Bonrepaux

Plusieurs désordres ont été observés sur les maçonneries de la roue à aubes de l’usine de chaux de Lacave. Ils proviennent essentiellement des pousses de la végétation parasite et de l’enracinement des arbustes dans les joints des maçonneries. Les murs sont aussi soumis aux diverses crues du Salat, provoquant un état de dégradation avancée.  

Afin de constater l’état réel de la roue à aubes, le site va bénéficier d’une opération de débroussaillage, en vue de supprimer la végétation ligneuse, tout en préservant les arbres et l’ensemble de la ripisylve de part et d’autre de l’ouvrage. Cela permettra également de savoir si la roue dispose encore d’un engrenage et des divers aménagements.  

Le projet prévoit de restituer l’essentiel du dispositif, en se basant sur d’anciennes photographies montrant la roue en fonctionnement. Cela comprend donc la restauration de la roue elle-même, mais également la reprise des maçonneries ainsi que l’aménagement des abords permettant son accès en toute sécurité.

De plus, des outils de médiation permettant la compréhension de son environnement et de son fonctionnement passé seront mis en place, tels qu’un axe « virtuel » en peinture et des panneaux d’interprétation.

Dans la commune de Prat-Bonrepaux, qui lie les deux villages séparés par le Salat, se trouve une roue à aubes, faisant partie de l’usine de chaux dite de « Lacave ». La roue, dont on constate l’activité sur les photographies du XXème siècle, jouait un rôle central dans le fonctionnement de l’usine.

En effet, celle-ci actionnait un bras qui passait sous la voie de chemin de fer (on peut encore observer le départ du tunnel qui permettait le passage de cet axe) et faisait fonctionner le concasseur de calcaire présent dans l’usine toute proche. Cela constitue la première étape de la transformation de ce minéral en chaux.

Ces opérations étaient réalisées par différentes machines dans l’usine qui se développait plus à l’ouest, à proximité immédiate du site d’extraction (encore visible aujourd’hui). Un grand bâtiment est encore présent, il témoigne de l’ancienne activité industrielle du site et de sa répercussion sur le village de Lacave.

De nos jours, seule la roue à aubes émerge de la végétation en bordure du Salat. Elle signale aux passants l’intense activité industrielle qui régnait sur place il y a encore quelques décennies. Toutefois, la roue est fortement altérée. Elle est d’autant plus fragile que l’axe sur lequel elle reposait a été volé il y a quelques années.

Le site est idéalement placé. Il est accessible à l’ensemble du public, le long du Salat et au bord de la voie verte, à proximité du pont de Lacave et au niveau d’une aire de parking et de repos, équipée de tables de pique-nique.  

Le Conseil départemental, en lien avec les communes de Lacave et de Prat-Bonrepaux, souhaite restaurer la roue à aubes et offrir aux usagers de la voie un espace d’interprétation sur l’ancienne usine de chaux, retraçant l’histoire industrielle du village.