ECURIES DU CHATEAU DE CHAUMONT A ST BONNET DE JOUX

Après deux campagnes de consolidation du bâtiment (2016 et 2017) et le rétablissement de l’écoulement des eaux suivant la pente des marches (2018), la restauration envisagée concerne la réhabilitation des salles sous les escaliers monumentaux, particularité de ce joyau du XVIIe siècle. Chaque escalier à double volée comporte : • une pièce centrale à laquelle on accède par une porte entourée de pilastres doriques surmontée d’un fronton brisé qui accueille les armes des maîtres des lieux. • deux pièces latérales auxquelles on accède par des portes sur la face externe des escaliers.

Ces salles ont absorbé beaucoup d’humidité par infiltration au cours des dernières décennies, au point que des stalactites se sont formées. Après un nettoyage, ces voutes doivent être consolidées et recevoir un enduit à pierre vue.

Ce chef d’œuvre de l’architecture équestre du XVIIe est l’une des plus grandes écuries privées de l’Ancien Régime en France (60m x 15m sur trois niveaux). Le domaine est dans la même famille depuis six siècles. Les écuries ont été bâties entre 1648 et 1652 par Henriette de La Guiche, filleule d’Henri IV, pour la garde princière de son époux, Louis Emmanuel de Valois, petit-fils du roi Charles IX, colonel général de la cavalerie légère. François Blondel, architecte de Louis XIV, revendique en être l’auteur.

Les façades richement ornées de ce palais équestre, rythmées par deux escaliers monumentaux, ont été préservées à la Révolution. L’architecture et l’agencement intérieurs, inspirés d’un ingénieux projet de Léonard de Vinci, en font les plus italiennes des écuries de France. Le bâtiment menaçant ruine, des travaux d’urgence sont en cours de réalisation depuis juillet 2016. Pour sa sauvegarde, sa préservation, une restauration de très grande ampleur doit être réalisée dans cet édifice qui deviendra un pôle attractif - culturel, touristique et évènementiel - dynamisant ainsi le territoire.