La Maison du gardien de phare de Saint-Gilles-Croix-de-Vie

Abandonnée depuis 30 ans, cette petite maison de gardien de phare nichée à l'extrémité de la corniche vendéenne a besoin d'une restauration complète. Ce projet est porté par l'équipe de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) de Saint-Gilles-Croix-de-Vie dans le but de préserver un bout d'histoire de la cité maritime.

À terme, l'idée est d'y établir le siège de la SNSM de Saint-Gilles et d'y prodiguer les formations liées au sauvetage en mer et à la surveillance des plages.

Quant aux travaux, tout est à reprendre : les enduits, la toiture (charpente, tuiles), les ouvertures (porte, fenêtres, volets) et l'aménagement intérieur. Une attention particulière est portée à l'utilisation de matériaux biosourcés (d'origine végétale, animale ou encore microbienne, les matériaux biosourcés sont issus de la matière organique renouvelable). Cette démarche permet de réduire le bilan carbone des travaux tout en respectant l'aspect d'origine de la Maison.

Dans le monde de la mer, le phare est né pour guider les marins perdus dans l’obscurité. Le gardien qui entretenait « le feu » en a tiré une sorte de prestige sacré. Ici, au cœur du port de pêche, la « Maison du gardien de phare » recèle une partie de l’histoire de la cité maritime et nourrit son imaginaire.

Sur le Vieux Môle, au pied de la Tour Joséphine, dans cette maison modeste, « le gardien » veillait sur trois feux. Ceux des deux phares d’alignement (le petit et le grand phare) et celui du bout de la jetée. Avec l’électrification et l’automatisation, le gardien cessa de veiller sur ses feux. À sa retraite la Maison fut fermée, abandonnée et murée pendant 30 ans.

L'intérêt que suscite la Maison du gardien de phare dépasse la SNSM, ce qui en fait le point fort du projet. Dans une logique de transmission des gestes et des savoir-faire, un partenariat a été établi avec le centre de formation "La Bouchère", offrant ainsi aux apprentis maçonnerie un enrichissement professionnel exceptionnel. Tout au long du chantier d'école, les élèves pourront compter sur l'accompagnement de leurs professeurs.

Aussi, c'est tout un travail de recherche qui est mené par l'OPCI Ethnodoc, une office spécialisée sur le patrimoine culturel immatériel (sauvetage en mer, pêche, conserveries de sardines, chants marins, etc.).

Enfin, le projet peut compter sur le soutien de l'entreprise Bénéteau, située à quelques mètres de la Maison. Fondée en 1884, il s'agit de l'un des plus anciens chantiers de construction de bateaux au monde.

Pour mener à bien ce beau projet de restauration et de réhabilitation, n'hésitez pas à contribuer et à partager la collecte de dons lancée à l'occasion !