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Prenez part à la restauration des toitures de cette abbaye millénaire, théâtre de verdure dominant la vallée du Rhône et le palais des Papes.
© Abbaye Saint-André à Villeneuve-lès-Avignon
48%
Définition des montants
La charpente et la toiture du Palais Abbatial sont aujourd’hui entièrement à reconstruire pour sauver un chef d’œuvre de l’art classique du XVIIIe siècle. Réalisé par Pierre Mignard, architecte du Roi, et Jean-Ange Brun, dans la lignée des Franque, cet ensemble est constitué d’une succession de galeries aux plafonds à voûtes plates à l’étonnante stéréotomie. Cependant au XIXe une congrégation de religieuses a dû reconstruire avec peu de moyens cette toiture qui montre désormais de nombreuses malfaçons préoccupantes. En effet, plusieurs poutres se sont brisées et ont dû être étayées en urgence ; un décollement inquiétant de la façade Est a été observé, mettant ainsi en péril l’ensemble du bâtiment. Les travaux de sauvetage doivent donc être lancés impérativement.
ermitage de sainte Casarie
fondation de l’abbaye bénédictine
acte de paréage entre l’abbé de Saint-André et le Roi Louis VIII : l’abbaye devient royale
achèvement du Fort Saint-André
installation de la Congrégation de Saint-Maur et agrandissement du monastère
dispersion des moines après la Révolution
installation de la congrégation des sœurs victimes du cœur de Jésus
rachat de l’abbaye par Gustave Fayet puis création du jardin italien par Elsa Koeberlé et Genia Lioubov
Roseline Bacou, petite fille de Gustave Fayet restaure le Palais abbatial et crée le Jardin sauvage.
ouverture au public du palais abbatial
reprise du monument par les arrières neveux de Roseline Bacou
Label jardin remarquable
restauration de la verrière en mécénat de compétence grâce à générosité de la Miroiterie Avignonnaise
création des salles d’exposition temporaires
« L’aventure Saint-André 1916-2016 » fête du centenaire de l’acquisition de l’abbaye par Gustave Fayet
début des grandes restauration avec la réfection totale de la toiture de l’aile d’accueil en pierre
création du sentier botanique de plantes méditerranéennes
Lauréat du prix de l’Art du jardin de la Fondation Signature Institut de France
septembre 2021
mars 2022
avril 2022
Une histoire qui remonte au VIe siècle : D’un simple ermitage reculé au VIe siècle sur le mont Andaon, va naître au Xe siècle une abbaye bénédictine qui deviendra royale dès le XIIIe siècle et cela jusqu’à la Révolution française. L’une des plus importantes abbayes du sud de la France, elle rayonnera jusqu’au XIVe siècle ayant alors en possession plus de 200 prieurés situés en Languedoc et Provence. Elle sera profondément remaniée sous la reforme de Saint-Maur aux XVIIe et XVIIIe siècles qui édifiera en soixante années de travaux, avec l’appui des meilleurs architectes de cette époque, un ensemble exceptionnel composé d’un imposant bâtiment conventuel et d’un Palais Abbatial faisant face au Palais des Papes situé sur l’autre rive du Rhône. En partie démolie après la Révolution, l’abbaye va connaitre une véritable renaissance suite à son acquisition en 1916 par l’artiste et mécène Gustave Fayet qui y installera son amie poétesse, Elsa Koeberlé. Classée aux Monuments Historiques en 1947, l’abbaye est actuellement toujours gérée par les descendants de Gustave Fayet.
Des jardins méditerranéens en terrasse avec vue panoramique : Simples verger au XIXe siècle, ce jardin prend belle allure dès 1930 sous l’influence de la poétesse Elsa Koeberlé et de la peintre Genia Lioubov qui dessinent le jardin italien, avec un grand parterre en forme d’éventail entouré de deux bassins en miroir, rythmé de statues dans le style d’une villa toscane du XVIe siècle. Longeant le pied de la terrasse, une pergola aux colonnes de pierre se couvre au printemps de glycines et de rosiers de Banks. Des cyprès encerclant ce parterre mènent aux puissantes voûtes piranésiennes soutenant les bâtiments rasés de l’abbaye du XVIIIe. Sous les voûtes, une vue unique sur le Palais de Papes d’Avignon et les Alpilles rappelle l’importance stratégique de ce haut lieu depuis le Xe siècle. Couvrant la plus grande partie des jardins, le « jardin sauvage » en terrasse offre une vue exceptionnelle sur les Dentelles de Montmirail, le Mont Ventoux, les Alpilles et le Palais des Papes. Il s’étend jusqu’au sommet du mont Andaon où se trouve la chapelle de Sainte-Casarie, ermite vénérée du VIe siècle qui marque l’origine de la vie spirituelle sur la colline. Planté d’oliviers centenaires et d’espèces méditerranéennes alliant harmonieusement le végétal au minéral, ce jardin laisse les plantes s’épanouir librement redonnant vie aux vestiges de l’un des plus grands monastères du sud de la France.
Marie et Gustave Viennet, descendants de Gustave Fayet, ont accepté de relever le défi de faire vivre l’abbaye et d’en assurer sa pérennité. Animés par un profond respect du lieu, le goût du partage et la passion des arts, ils insufflent un renouveau depuis 2013. Ouverte au public de mars à octobre, l’abbaye a reçu en 2014 deux étoiles au Guide Vert Michelin et en 2021 le prix de l’Art des jardins Fondation Signature-Institut de France, sous l’égide du ministère de la Culture. L’abbaye affiche une fréquentation de 31 000 visiteurs en 2019, un chiffre qui a triplé en 5 ans. L’affluence a malheureusement été lourdement impactée par la crise sanitaire en 2020 et 2021, mais devrait connaître un retour à la normale en 2022. Suite à la création d’un espace d’exposition dans les anciennes cuisines des moines et d’outils de médiation dédiés au handicap, l’abbaye Saint-André s’est lancée dans un vaste programme de sauvegarde après avoir réalisé un diagnostic patrimonial sur son état « sanitaire ». Celui-ci a défini un phasage de travaux sur 15 ans représentant une enveloppe globale d’un million trois cent mille euros.
De nombreux évènements culturels sont organisés par des associations autour de la musique, la poésie et les jardins : levers de soleil poétiques et musicaux, concerts et des lectures qui font écho au romantisme du lieu. Des ateliers et des visites thématiques autour de l’art des jardins sont aussi proposés. Dans la continuité de la création du sentier botanique de plantes méditerranéennes en 2019, grâce à un financement participatif, cette restauration va permettre d’ouvrir un nouvel espace avec vue panoramique dédié à la transmission et au partage sur les thèmes du patrimoine et des jardins.
Pour remercier les contributeurs, de nombreuses contreparties leurs sont proposées pour vivre l’abbaye en grand et faire partie de ses amis. Les entreprises sont invitées à bénéficier d’une privatisation des lieux et à rejoindre le Cercle Casarie qui fédère les généreux mécènes de l’abbaye.
Peu à peu, dans l’indifférence, le patrimoine de la France se dégrade. La Fondation du patrimoine et ses 850 bénévoles relèvent chaque jour le défi de sauver ce patrimoine pour le transmettre aux générations suivantes, à travers toute la France. Pour nous aider, faites un don.
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