Péril sur la Crapaudière
Le site de la Crapaudière se trouve traversé par une route Départementale. Cette vallée, depuis la nuit des temps abrite sur le plateau forestier un gîte d'hibernation naturel pour les amphibiens tels que les Grenouilles, les Tritons palmés et une très importante population de Crapauds communs. Ces derniers, à leur réveil (entre janvier et mars de chaque année) descendent la vallée pour rejoindre leurs sites de reproduction dans les zones humides qui jouxtent le cours d'eau. Durant trois mois, les véhicules qui empruntent cette route passagère reliant les villes et villages au littoral, de jour comme de nuit, écrasent des milliers d'individus dans leur flux migratoire. Cette discontinuité écologique est extrêmement mortifère pour les populations de ces espèces protégées. Au regard de la circulation, du nombre d'individus écrasés et à l'instar de la raréfaction des amphibiens, cette dégradation rapide pourrait provoquer le déclin des populations prochainement .
L'objectif est de réduire les impacts routiers sur les espèces protégées durant leurs déplacements en période migratoire. La circulation ne pouvant être détournée grâce à un itinéraire Bis ou interrompue durant 3 mois, l'action consiste à guider les amphibiens à passer sous la voirie Départementale. Pour cela, des crapauducs (tuyaux de diamètre 200 mm) seraient mis en place sur 4 zones stratégiques repérées durant les vagues migratoires. En 2023 et 2024, l'association, dans le cadre de chantier nature participatif a organisé durant 3 mois, un sauvetage sur une portion de 300 ml. Des bâches et des seaux, outils de fortunes, ont permis chaque matin de faire traverser les animaux collectés le long de la route Départementale. 1 000 individus en 2024 ont pu rejoindre les zones humides grâce aux riverains. Le financement pourrait faire sortir de terre un équipement permanent et autonome couvrant un linéaire de 3000 m.
Un lieu de vie historique pour les crapauds
Le site est nommé "La Crapaudière" dans le Terrier, document d'urbanisme avant que ne soit jadis, édité sous Napoléon l'actuel Cadastre. L' IGN (Institut National Géographique) conserve depuis lors cette toponymie pour cette vallée.
Un plateau forestier connu depuis l'antiquité se trouve classé en ZNIEFF de type 1, (Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) poursuivant son massif vers un versant en prairie naturelle et classée par la Directive nitrate.
Cet espace se marie dans le fond d'une vallée identifiée zone humide remarquable au sein de la SRCE (Schéma Régional de la Cohérence Ecologique) avant de rejoindre le cours d'eau lui-même classé en site Natura 2000 "La Varenne". Les travaux sont localisés sur l'accotement de la route, aucun classement sur espace routier. Chevauchent ici et là des moulins, manoirs, édifices religieux et diverses reliques de notre passé, cette vallée conserve un cachet et une cohabitation remarquable entre l'homme et la nature.
L'association Muchedent au Naturel se mobilise et fédère les partenaires autour du projet
La valorisation se trouve fondée sur le patrimoine vivant. 30 000 amphibiens chaque année seraient sauvés de l'écrasement routier. Aucune valorisation économique ne se trouve attendue, aucun retour sur investissement. Cette action serait un nouvel outil de sensibilisation afin de faire essaimer et reproduire le projet là où il y en a le plus besoin. Pour cela, nos partenaires (Fr Bleu Normandie, Fr3 Normandie, BFM TV, Paris Normandie, presses locales, communes concernées, intercommunalité, Région, Département, associations locales voisines...) couvrent actuellement et couvriront davantage les travaux et l'engagement pris par notre association. De manière annuelle, des sorties, animations scolaires et grand public, visites, conférences, expositions sont et seront là encore proposées afin d'informer, de sensibiliser et surtout de faire essaimer cette action qui prône la protection et la conservation du patrimoine naturel et sauvage.
Au titre de la protection de la biodiversité, pour la protection des espèces sauvages protégées, cette action sera le fer de lance d'un projet global à l'échelle du Département de Seine-Maritime. Nous avons retenu une entreprise locale pour le bilan carbone, qui se trouve spécialisée dans différents domaines correspondant à nos critères: la création et la restauration d'espaces naturels (mare, marais, talus, noue, haie...) avec une expérience de plus de 10 ans avec les collectivités locales. L'engagement de cette entreprise au travers d'anciens marchés publics retenus par l'Agence de l'Eau Seine-Normandie (gage de qualité). Mais aussi sur le volet technique, une expérience similaire sur le génie civil, la réflexion des voiries et des réseaux. Le Département valide l'ensemble du projet via plusieurs Directions pour les Services Voirie, Hydraulique et Environnement. Le CPIE de l'Eure (Centre Permanent 'Initiatives pour la Nature) valide le projet pour le volet Faune Flore et Milieux, La commune valide l'ensemble du projet. Le montage et le suivi opérationnel sont engagés par un écologue, actuellement ingénieur territorial dans un Syndicat Mixte de Bassin Versant.
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