Le projet
L’EHPAD Saint-Séverin souhaite, à termes, mettre en œuvre un programme de restauration et de valorisation des principaux vestiges en vue d’une ouverture au public. Ce programme comprend la restauration du cloître et des cryptes avec présentation des peintures murales déposées depuis 1950, la restauration et l’aménagement de la grange aux dîmes ainsi que celui des celliers.
L’établissement souhaite organiser des visites guidées pour les personnes accueillies et leurs familles. Les objectifs sont variés Cela permettrait d’avoir un nouvel aperçu sur la structure, de maintenir l’histoire du monument, de découvrir des zones réservées.
- vers 545
Fondation de l'abbaye par le roi Childebert Ier
- 1965
L'abbaye devient maison de retraite départementale
- 2ème semestre 2021
Début des travaux de restauration
- 1er semestre 2023
Fin des travaux
Le lieu et son histoire
Fondée vers 545 par Childebert 1er, fils de Clovis, l’abbaye Saint-Séverin conserve la sépulture et les reliques du saint éponyme qui œuvra à la guérison du célèbre roi des Francs. Celle-ci connait dès le Haut Moyen-Age une certaine prospérité liée au pèlerinage dédié à son saint patron. Au XIIe siècle, le rayonnement de l’abbaye se confirme, comme le montrent l’extension et la qualité des constructions.
L’appui de Philippe-Auguste joue certainement un grand rôle dans la transformation majeure de l’abbaye, lui donnant cet aspect de forteresse, que les apports et réparations pratiqués ensuite n’ont pas effacé. Les exceptionnelles peintures murales réalisées dans la deuxième moitié du XIIe siècle pour la crypte de l’abbaye contribuent à magnifier son aura, entretenue par la communauté des chanoines de Saint-Augustin qui la dirigent. De nombreux personnages célèbres y feront halte comme Thomas Beckett, archevêque de Canterbury qui consacre la nouvelle abbatiale en 1167.
Abritant jusqu’à la Révolution une communauté de religieux séculiers, de l’ordre des Augustins, l’abbaye en partie détruite est vendue comme bien national avant de devenir à partir de 1892 un « asile de vieillards et d’incurables de tout âge » selon les termes de l’époque.
Devenu maison de retraite départementale en 1965, l’établissement fait l’objet d’un important programme de modernisation de 1999 à 2012, comprenant la restauration et l’extension des bâtiments permettant aujourd’hui d’héberger 90 résidents.