EGLISE D’ARMENTIÈRES-EN-BRIE

L’Église Saint-Germain, comme bien d'autres édifices ruraux, a souffert d'un manque d'entretien et d'une prise de conscience tardive de l'importance de sa préservation. À une époque, le lieu de culte fut même transformé en remise, menaçant ainsi de faire disparaître une partie précieuse de notre patrimoine. Heureusement, la municipalité de l’époque a compris l’urgence de sa conservation.

Les récentes restaurations, rendues possibles grâce aux dons et au soutien de la Fondation du Patrimoine, ont permis de sauver le beffroi, dont la charpente était sérieusement endommagée. Toutefois, pour protéger ce campanile des intempéries, il est désormais indispensable de renouveler les abat-sons en bois, aujourd’hui très détériorés. Par ailleurs, une partie du ravalement a été altérée par les infiltrations d'eau de pluie et nécessite également une remise en état.

D'autres travaux devront être entrepris dans les années à venir afin d’assurer la pérennité de cet édifice historique, en préservant non seulement son intégrité structurelle, mais aussi son riche patrimoine culturel.

L’Église Saint-Germain d'Armentières-en-Brie est un édifice d'une grande importance historique et architecturale. Située dans un village autrefois placé sous la tutelle du chapitre de la cathédrale de Meaux, elle illustre parfaitement l’influence de l’Église sur la région depuis le Moyen Âge.

Dès l'entrée, par le portail roman du XIIe siècle, on est frappé par la solidité de la construction, typique de l'architecture romane, avec ses imposants contreforts reposant sur la roche d'origine. Cette architecture confère à l'église une apparence de forteresse imprenable.

Bien que la structure principale date du XIIIe siècle, des éléments antérieurs, comme le portail, témoignent d'une histoire plus ancienne. À l'intérieur, dans le narthex, une stèle commémorative rend hommage à Augustin Dupré, personnalité marquante de l'époque révolutionnaire. Graveur général de la monnaie, Dupré est célèbre pour avoir créé, en 1795, la première représentation de Marianne coiffée du bonnet phrygien, symbole de la République française.

Des manifestations culturelles y sont organisées avec l'accord de l'évêché, parmi lesquelles figure un récital de clavecin organisé par l'AHA (Amateurs d'Histoire et d'Art).