Redonner toute sa splendeur au fleuron de l’art religieux du XVIIe siècle situé au cœur du « Versailles normand »
© Chapelle
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Définition des montants
Soutenez la restauration de la chapelle de l’ancienne Abbaye royale. Située à Valognes, appelée autrefois le « Versailles normand » en raison de ses familles issues de la noblesse, l’ancienne Abbaye bénédictine royale et sa chapelle sont aujourd’hui dans l’enceinte du Centre Hospitalier Public du Cotentin qui en est propriétaire. Consacrée en 1648 sous le nom de « Notre Dame de Protection », la chapelle est un des rares exemples d’édifice religieux ayant préservé son décor typique du XVIIe siècle. Mais elle risque aujourd’hui de ne plus pouvoir conserver son mobilier d’origine, classé Monument historique. Suite aux infiltrations d’eau, les enduits s’écaillent, se fissurent et tombent. Le « clos » n’est plus assuré et l’état général se dégrade. Une restauration est donc devenue urgente.
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Fondée à Cherbourg, la Congrégation des Bénédictines, institutrices et hospitalières, s'installe le 15 décembre 1626 à Valognes pour fuir la peste, d'abord dans le manoir l'Évêque, puis le 5 octobre 1631, au haut de la rue Aubert, nommée rue des Religieuses à la fin du XVIIIe siècle. Le monastère est érigé en Abbaye royale par lettres-patentes de 1646. L'église, commencée le 23 mai 1635, est consacrée le 22 août 1648 par Claude Auvry, Évêque de Coutances. Elle est ornée d'un surprenant portail baroque avec deux ordres superposés à pilastres. Les bâtiments conventuels s'ordonnent autour d'un cloître à galerie d'arcades. Les Bénédictines sont expulsées en 1792. Elles s'installent alors dans l'ancien couvent des Capucins, dans la rue du même nom. Elles y sont toujours. Mais encore aujourd’hui, elles considèrent la chapelle comme « leur » église… Les toitures et façades des bâtiments, hospice et chapelle, sont inscrits au titre des monuments historiques le 7 mai 1937.
Créée en 2016, l’association pour la restauration de la chapelle de l’ancienne Abbaye a su convaincre un maximum de partenaires et de donateurs pour mobiliser les moyens nécessaires au démarrage des travaux. Commencée en juin 2020, la première phase de travaux (environ 100 000 euros) vise à la mise hors d’eau pour stopper les dégradations : reprise des maçonneries extérieures (enduits à la chaux) ; restauration des fenêtres… La deuxième phase portera sur la restauration des enduits intérieurs de la nef principale et de celle des religieuses. La troisième sera consacrée à la restauration du maître-autel et de ses deux tableaux : le Christ bénissant les enfants (huile sur toile, début XIXe siècle) et Dieu le Père (huile sur bois, XVIIe siècle).