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Un monument pour sauvegarder la mémoire d’un grand homme, industriel et novateur, qui participa aux avancées sociales du 19e siècle.
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Définition des montants
En sauvegardant ce monument funéraire du cimetière protestant de Mulhouse, nous préservons la mémoire de Jean Dollfus (1800-1887) : industriel, il fut novateur en matière sociale et économique, mais également maire et député protestataire au Reichstag. Son impact fut si positif à Mulhouse, que ses noces de diamant (60 ans de mariage) furent fêtées dans la liesse populaire en 1882.
Ce monument a la forme d’une petite chapelle, dont la façade est surmontée par un fronton triangulaire comportant une inscription. De petites fenêtres en partie haute permettent de voir l’intérieur du monument. Le petit édifice est en pierre claire, avec un soubassement de grès rose, une voûte en brique et un toit de dalles de pierre.
La voûte ayant perdu des briques, la toiture n’est plus étanche et les infiltrations d’eau dégradent rapidement l’édifice. L’urgence est de restaurer ou remplacer les pierres de tailles abîmées, de réparer la voûte et bien sûr de nettoyer et de traiter l’ensemble. Si la collecte est suffisante, les huisseries, les fenêtres, les plaques à l'intérieur et la clôture extérieure pourront aussi être rénovées.
Inauguration du cimetière central de Mulhouse
Décès de Jean Dollfus et édification de sa chapelle funéraire
Lancement d'un appel à dons
Fin des travaux et inauguration
Le cimetière central de Mulhouse, inauguré en 1872, est un lieu exceptionnel par son agencement et les monuments qu’il recèle, dont cette chapelle Jean Dollfus.
Après la mort de son père, Jean Dollfus devint en 1820 associé de l’entreprise familiale Dollfus-Mieg et Compagnie. Il fut attentif aux innovations techniques, cherchant à moderniser sa production en s’inspirant des progrès venus d’Angleterre. Ce fut également un économiste partisan du libre-échange, pour lequel il alla plaider la cause aux Tuileries devant Napoléon III.
Son nom est surtout connu pour toutes les améliorations des conditions de vie des ouvriers. Il a ainsi fondé en 1853, à l'issue de réflexions menées dans le cadre de la Société industrielle de Mulhouse, la « Société des cités ouvrières » (SOMCO), qui devint un modèle à travers l’Europe et existe encore aujourd’hui. Il s’agit de la plus ancienne société de HLM en France. Les maisons de la Cité ouvrière disposaient de jardinets et étaient destinées à devenir la propriété de leurs habitants.
Dans la propriété familiale du Geisbühl à Dornach, Jean Dollfus créa un asile pour vieillards. Préoccupé par la séparation rapide après la naissance des mères et de leurs enfants, il créa en 1864 une caisse de solidarité appelée « Association des femmes en couches », précurseur du congé maternité, qui contribua à réduire la mortalité infantile.
Avec le concours de la Ville, il fit installer des bains, des lavoirs publics et une piscine en 1864. A Cannes où il se rendait en hiver, il créa un hospice maritime pour enfants scrofuleux. Il fit aussi ouvrir dans les cités ouvrières une bibliothèque, une boulangerie, des magasins et un restaurant économique.
Il a aussi créé en 1859 l’Asile des Voyageurs indigents, où 40 personnes trouvaient gîte et couvert pour la nuit. En tant que maire de Mulhouse de 1863 à 1869, Jean Dollfus a notamment fait réaliser le marché couvert et le Passage Couvert, le voûtage du Fossé (actuelle avenue Kennedy) et de la Sinne (deux bras de l’Ill qui traversent Mulhouse). Il fit également construire le canal de la Sarre.
Ce monument est à la mesure de l’importance qu’a eue cette personnalité dans la vie mulhousienne au XIXe siècle. Il s’inscrit dans la perspective du nouveau cimetière, dans lequel il a été érigé, plusieurs années après son ouverture, et en constitue un élément marquant.
La chapelle Dollfus est une étape incontournable du circuit de visite du cimetière central de Mulhouse, et des monuments mis en valeur par l’association Mémoire Mulhousienne.
L’association du musée des familles Dollfus, Mieg et Koechlin, qui préserve les mémoires familiales, a décidé de s’investir, d’un élan collectif, dans ce projet pour mieux conserver le souvenir de ces personnalités, encore évoquées aujourd’hui, parties intégrantes de l’héritage mulhousien.
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