Vitraux de la chapelle de la Persagotière de l'Institut Public Ocens

L’Institut Public Ocens est un établissement qui offre des services médico-sociaux, notamment aux personnes avec des déficiences sensorielles et du langage. La chapelle de la Persagotière, située sur le site de Nantes, est le dernier bâtiment historique conservé par l’établissement. Désaffecté depuis 2005, cet édifice nécessite aujourd’hui une restauration complète pour le préserver dont le montant total s'élève à plus de 3,5 millions d'euros.

L’Institut souhaite sauvegarder le lieu afin de continuer à partager la chapelle avec les usagers. La collecte de dons porte sur la restauration des vitraux. Abimés par le temps, ils doivent être démontés et restaurés, afin qu’ils puissent retrouver leurs couleurs et leur lustre d’antan. Le chantier des baies de la chapelle devrait ainsi débuter d’ici la fin du premier semestre de l’année 2024. Ces travaux s'inscrivent au sein d'un projet plus large de réutilisation du bâtiment.

L’Institut Ocens a été créé en 1856 par le Frère Louis, initialement pour éduquer les enfants sourds, puis à partir de 1889, pour aussi accueillir les enfants aveugles. Aujourd’hui, l’établissement accueille sur ces différents sites près de 760 enfants et plus de 300 adultes.

La chapelle date de 1900. Elle a été reconstruite dans le cadre de l’extension des bâtiments nécessaires à la scolarisation des enfants aveugles et sourds de l’Institut de la Persagotière. Placée au cœur de l’institut, la chapelle, pendant plus d’un siècle, a été un lieu important pour l’éducation des enfants sourds et aveugles. Les vitraux de l’édifice racontent à leur façon l’histoire de l’éducation des enfants sourds et aveugles par les frères de Saint Gabriel et celle de Sainte Odile, patronne des non-voyants et des malvoyants.

Les travaux sur les vitraux s’inscrivent dans un programme plus large qui vise à restaurer totalement la chapelle. L’opération restaurera la toiture, la charpente, la pierre de taille et les enduits de la chapelle. Ce chantier permettra la création de nouveaux espaces, afin d’en faire un lieu destiné aux activités éducatives et artistiques des usagers de l’Institut.

Le projet global, estimé à plus de 3 millions d’euros hors taxes, accueillera des salles d’activités culturelles (théâtre, musique, cuisine...) et de détente. Ainsi, la restauration du lieu, imaginée dans un esprit de conservation et de respect du patrimoine, donnera de nouveaux usages à cette chapelle, chère à l’histoire de l’Institut.