Le projet : restaurer le château de Belvoir
Depuis 1960, le château est ouvert au public au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Il accueille aujourd'hui environ 7 000 visiteurs par an qui admirent les 20 salles meublées, abritant les expositions temporaires et concerts. Le panorama que l’on découvre des terrasses du château est typique des Monts du Jura. La famille propriétaire propose également le château à la location pour des mariages, séminaires et tournages historiques.
En parallèle, la communauté de communes de Sancey-Belleherbe s'engage dans un projet avancé de mise en valeur, par un nouvel éclairage qui devrait voir le jour prochainement ainsi que la mise en valeur du bourg d'en-haut : enlèvement d'un château d'eau-tour inesthétique, enfouissement des réseaux, parkings, aires de repos, etc. Le bourg d'en-bas possède les seules halles en bois et pierre des XIVe-XVIIe siècles de Franche-Comté, entourées de maisons du XVIe siècle, ayant conduit à la labellisation de Belvoir au titre des Cités de caractère de Bourgogne-Franche-Comté.
- Septembre 2021
Lancement de la collecte
- Mars 2023
Début des travaux
- Eté 2023
Fin des travaux et inauguration
Le lieu et son histoire : d'un château à une maison de culture
Un premier château est édifié à la fin du XIIe siècle par la famille de Belvoir. Reconstruit à partir de la fin du XVe siècle, il est transformé partiellement au début du XVIIe siècle. Transformé en Maison de culture au XIXe siècle, il est ensuite abandonné puis morcelé entre 14 propriétaires différents. Il doit sa résurrection au peintre Pierre Jouffroy qui fait l'acquisition des 4/5e des bâtiments ruinés en 1955. Débute alors une restauration de 45 années – jusqu’à son décès en 2000 -, qu'un violent incendie viendra perturber en 1968. Ses enfants et petits-enfants ont repris le flambeau. Le château abrite, outre des œuvres du peintre, une collection de meubles, tableaux anciens et objets d'art.
La mobilisation : le château de Belvoir en état de péril
Le second édifice implanté à l’Ouest de l'éperon rocheux commence par la tour dite de « Madge-fâ », de la fin du XVe siècle. Au dernier étage subsiste une « lanterne » soutenue par un personnage accroupi, « le Madge-fâ », qui repose sur un grotesque pleurant pendant que deux autres grotesques moqueurs participent à ce qui semble être une vengeance des seigneurs de Belvoir contre l'envahisseur français qu'a été Louis XI. Vers 1900, photos et cartes postales montrent la tour couverte par un toit à « l'impériale ». Quelques années plus tard le toit est enlevé pour faire place à une terrasse que les hivers alors rudes et l'exposition du château mettront à mal rapidement. En 1955 tout s’effondre : terrasse et poutraisons intérieure. Une nouvelle charpente est posée en 1957 recouverte de tuiles gironnées. Cette couverture ne résiste pas aux vents et il faut la recouvrir de grillage et l'haubaner. En 1985, décision fut prise de remplacer la tuile par du tavaillon d'épicéa, un bois local, comme cela avait été fait pour la couverture du donjon.
En 2018, la couverture du donjon montrant des signes de faiblesse sérieuses, un projet de couverture en tavaillon de châtaignier fut lancé et les travaux exécutés au printemps 2020. C'est à ce moment qu'une inspection de la tour de Madge-Fâ a montré son état de péril, celle-ci se dégradant très rapidement.
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