Château de la Gabelle à Ferrasières

La famille propriétaire du château depuis 1963 a à cœur de maintenir en activité ce château emblématique et de le restaurer.

Au printemps 2025, la phase du chantier soutenue par la Mission Patrimoine touche à sa fin. Elle a permis la restauration de la bergerie, élément essentiel à l’activité agricole du domaine, ainsi que l'engagement des premiers travaux de consolidation des ailes Nord, Sud et Nord-Est du château, dont les structures étaient gravement fragilisées.

Une nouvelle phase de travaux complémentaires débute désormais afin de restaurer la Tour Nord du château, aujourd’hui en péril : toiture effondrée, murs fragilisés, escalier écroulé et infiltrations menacent l’ensemble de cette structure historique. Le projet vise à restaurer à l’identique la toiture de l’annexe attenante, rebâtir l’escalier en pierre menant à la terrasse, colmater les infiltrations sous la voûte et sécuriser l’accès au four à pain intégré à la tour. Cette réhabilitation s’inscrit dans une volonté plus large de valoriser le site, en permettant l’ouverture du four à pain à la visite et son utilisation lors d’événements, en lien avec la bergerie voisine récemment rénovée.

Face à l’urgence de sauvegarder cette tour emblématique, une mobilisation collective a vu le jour. Votre soutien est indispensable à la sauvegarde et à la préservation de ce château.

Demeure construite au XIIIème siècle entre Mont-Ventoux, Lure et Luberon, au cœur du pays des lavandes, le château de la Gabelle, de style provençal, tient son nom de l’impôt sur le sel autrefois prélevé dans la région. L’ancienne famille noble du Puy-Montbrun, seigneur local, fit construire le château à cet endroit stratégique pour le chef Huguenot, qui pouvait ainsi pénétrer dans les Baronnies ou descendre attaquer le Comtat Venaissin et la Provence. Il y aurait réuni jusqu’à 1 500 arquebusiers.​

Le château a ensuite été repris en 1838 par une famille, celle des actuels propriétaires, qui lança une activité de production de lavande sur les terres du domaine. Le château est alors laissé à l’abandon, contrairement aux terres. Mais les héritiers qui récupèrent le château en 1963 le réinvestissent et engagent des travaux de restauration, notamment de l’aide Sud, dans laquelle ils s’installent juste avant l’effondrement de l’aide Nord qu’ils n’ont pu sauver.​

La famille d’agriculteurs, lavandiculteurs et apiculteurs propriétaire y vit et exploite le domaine, assurant une production bio de lavande, farine de petit épeautre, miel, pain d’épice maison, infusions, etc., vendue dans une petite épicerie sur site, gérée par une des petites filles de la famille. Ils ont effectué de nombreux travaux eux-mêmes. Pour financer les travaux de restauration, ils décident d’ouvrir des chambres d’hôtes et gites, réhabilités entre 1999 et 2002. Les hôtes bénéficient de déjeuners sur place avec une restauration typique du pays, cuisinée avec des produits de la ferme par la grand-mère, qui approche aujourd’hui les 80 ans. Des soins bien-être – massage et réflexologie - sont également proposés par l’une de ses filles. A partir de l’automne prochain, des cours de yoga seront mis en place.​

Le site accueille aussi des visiteurs de passage. Des activités autour de la production du domaine agricole (gérée par deux fils et trois petits-fils), ainsi que des expositions sont régulièrement organisées. Aujourd’hui, la famille souhaite développer ces activités grand public et proposer concerts, expositions et fêtes au château, mais l’état de délabrement des vestiges du mur du château et de la bergerie ne permettent pas de le faire en toute sécurité. Un parcours pourrait être proposé autour du château, avec des panneaux retraçant son historique et signalant le patrimoine régional à visiter.​