Le projet : rénover un moulin à eau aveyronnais
Aujourd'hui, par manque d'entretien ces trente dernières années, les dégradations sont hélas nombreuses ; La toiture a perdu des ardoises et l'eau s'est infiltrée, pourrissant certains chevrons. Le lierre qui a envahi la partie la plus ancienne de l'édifice a descellé certaines pierres créant des ouvertures entre le mur et la toiture. De plus, le bief qui alimente le moulin n'a pas été curé depuis longtemps.
Ainsi, le projet est de refaire la couverture de l'ensemble du bâtiment avec une rénovation à l'identique de ce qu'il a dû être au milieu du XIXème siècle, avec des ardoises traditionnelles pour ne pas dénaturer le site et son environnement. Le bief sera aussi curé afin de dégager la zone de retenue d'eau et éviter les risques dus aux crues.
Le lieu et son histoire : un moulin du XVIIème siècle
Ce moulin à eau ou "à rodet", se trouvant à Lédergues dans l'Aveyron, existe depuis le XVIIème siècle et est présent sur la carte de Cassini établie au XVIIIème siècle. À la même époque, le bief qui alimente le moulin a permis d'irriguer le lieu-dit "Le Cambon". Si son usage premier semble avoir été une minoterie de seigle, le bâtiment a également eu les fonctions de scierie puis de filature. Deux machines monumentales en fonte sont encore présentes ainsi que les engrenages, courroies et pièces techniques associées. En complément, l'énergie résiduelle était utilisée pour écraser les pommes et les noix.
Le moulin, tout en longueur, est construit le long de la route qui dessert le hameau. Les murs épais ont été construits à partir de moellons locaux et de mortier à la chaux. La partie centrale du bâtiment repose sur deux arches de pierre qui délimitent les deux zones d'arrivée des jets d'eau issus des "canélou" (canon à eau). L'eau est ensuite évacuée vers le ruisseau dont elle est issue : Le Giffou. Les chevrons de la charpente "à ferme sans poinçon" sont issus de bois de réemploi, comme en attestent de nombreuses marques et entailles. La couverture est en ardoises locales, dites de "Dourgne" et semble avoir été assemblée entre 1880 et 1910.
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