Une première en Alsace : un dispositif pour permettre à la petite faune, de traverser une route passante et dangereuse entre deux parcs urbains
© Photo JL Zaepfel
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Définition des montants
La Ville de Guebwiller dispose de deux parcs publics (dont 1 classé) dotés d’un patrimoine arboré remarquable. Bien que ces sites soient bien préservés et présentent une faune arboricole intéressante, le passage entre les deux parcs est fragmenté par une avenue passante rendant la traversée de la petite faune difficile et dangereuse. Des écrasements d’écureuils sont enregistrés depuis une dizaine d’année entre ces deux parcs.
C’est pourquoi, il est nécessaire de rétablir une connexion sécurisée, un corridor écologique, en hauteur, pour permettre à la faune arboricole de se déplacer entre les deux parcs en toute sécurité.
Un écuroduc consiste en la pose d’un élastique reliant les deux parcs en hauteur entre deux arbres porteurs permettant de conserver la liberté de mouvement aux arbres tout en gardant le câble tendu pour les écureuils. Des pièges photographiques permettront de vérifier l’efficacité du dispositif.
Pré-visite à l'installation de l'écuroduc et lancement de l'appel à dons
Installation du dispositif
automne-hiver 2023
Le Parc de la Marseillaise, situé à proximité immédiate du centre-ville, a été créé en 1897 par Edouard André (1840-1911), architecte-paysagiste parisien renommé, à la demande de l’industriel mécène Aimé Gross-Schlumberger. En effet, ce dernier souhaitait créer un parc public qui soit « un lieu d’agrément mais aussi d’éducation et d’initiation à la botanique » alliant des compositions florales et plusieurs essences exotiques et locales. Le parc est doté d’un patrimoine arboré exceptionnel de 210 arbres dont deux remarquables (un Cèdre du Liban et un Séquoia géant) ainsi que de magnifiques massifs floraux sur une surface de 1,5 ha.
En face du parc de la Marseillaise se situe le Parc de la Neuenbourg qui entoure le château du même nom. Propriété des princes-abbés de Murbach jusqu’à la Révolution française, il accueillera ensuite des ateliers textiles puis la villa de la famille Schlumberger (1826). Le jardin régulier du XVIIIe siècle est réaménagé dans le style « à l’anglaise » dès le début du XIXe siècle, lorsque l'entreprise de Bary Mérian le transforme en parc paysager avec ses allées courbes et un aspect sauvage, naturel et poétique. Daniel Schlumberger (1788-1840), manufacturier, achète le château en 1826. Avec son fils Pierre (1818-1889), ils vont ensuite entretenir et agrémenter le parc de plantations. Mais c’est surtout, Henry Dieudonné Schlumberger (1817-1876), passionné de botanique et d’horticulture qui a aménagé le parc. Il a créé un véritable arboretum, composé d’une collection d’essences d’arbres rares.
Aujourd’hui, pas moins de 10 arbres remarquables (4 Cèdres de l’Atlas, 2 Séquoias géants, 1 Cyprès chauve, 1 Pin jaune, 1 Pin Noir d’Autriche et 1 Epicéa de l’Himalaya) sont présents dans ce parc de 1,36 ha. Depuis l’ouverture au public du parc de la Neuenbourg à l’automne 2019, les écureuils disposent de moins de tranquillité et trouvent refuge en hauteur et se déplacent plus souvent d’un parc à l’autre en recherche de quiétude.
Des mangeoires seront installées à proximité pour inciter les écureuils à emprunter le passage. La population sera invitée à recharger les mangeoires en fruits secs.
Des animations seront prévues pour les écoles avec une association nature locale telle que le Vivarium du Moulin à Lautenbach-Zell.
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