Bâtie du XIVe au XVIIIe siècle, l’église de la Nativité-de-Notre-Dame est un élément majeur du patrimoine de ce village
© @ Mairie de Chauvirey le Châtel
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Définition des montants
De belles proportions, l’édifice en grès rose des XIV-XVIIIe siècles s’élève au point de rencontre entre la basse-cour de l’ancien château et le village. C’est le cœur vivant d’un bourg au riche patrimoine monumental; mais l’édifice souffre aujourd’hui de graves désordres de charpente et de couverture, auxquels il devient urgent de remédier. De plus, les façades, dégradées, attendent la réfection de leurs enduits pour redonner tout son éclat à cet édifice, cœur vivant du patrimoine local. Les cloches aussi doivent être restaurées, tout comme le calvaire du XVIIe siècle, vestige de l’ancien cimetière, qui se dresse devant la façade de l’église.
Par votre don, contribuez à la sauvegarde de l’église de la Nativité-de-Notre-Dame de Chauvirey-le-Châtel.
Classée en 2010, l’église apparaît dans les archives en 1424, mais les parties les plus anciennes, comme le chœur, datent du XIVe siècle. L'église de la Nativité était en fait la nécropole dans laquelle les seigneurs de la terre de Chauvirey - dont certains ont participé à de grandes batailles (comme Lépante) - étaient inhumés. Au XIVe siècle, on avait deux seigneurs, puis trois au XVIe et quatre au début du XVIIIe siècle. Il y a donc quatre chapelles seigneuriales. Elle fut remaniée aux XVe et XVIe siècles, avec l’adjonction de chapelles, puis au XVIIIe, avec le remaniement de la nef.
L’édifice et son puissant clocher s’imposent aujourd’hui dans le paysage par l’harmonie des volumes déployés. A l'extérieur, un rare christ aux liens au dessus du porche (qui paraît dater du XVe siècle) ajoute au cachet de l'édifice. Ce qui est remarquable dans cette église, c'est qu'elle n'a subi aucune restauration majeure depuis plus de 250 ans. Elle a donc une apparence extérieure rustique et n'a pas ce clocher à bulbe que l'on voit sur beaucoup d'églises comtoises. Cela est dû au fait que l'église a été épargnée pendant la guerre de Trente Ans (ou de Dix Ans en Franche-Comté) du fait que certains des seigneurs étaient français et bien en cour. L’église recèle un riche mobilier, en particulier de remarquables tombes seigneuriales des XVe et XVIe classées monuments historiques, surtout celle de Pierre de Hauraucourt, sénéchal de Lorraine et du Barrois, qui "trépassa" en 1471. Elle possède également un maître-autel du XVIIe siècle. Son retable fut offert, selon la tradition, par Isabelle d’Autriche, Infante d’Espagne et héritière de la Franche-Comté. L’église, les vestiges du « château-dessus », le « château-dessous », avec sa chapelle gothique flamboyant, la chapelle St Hubert, composent ainsi dans ce village un patrimoine d’exception.
Le village et ses 123 habitants ont à cœur de sauvegarder leur église, élément central d’un riche patrimoine monumental et culturel qui compose l’identité de cette commune rurale franc-comtoise.
L'église a été récompensée pour son impact sécuritaire par la Fondation du patrimoine au titre de son Fonds Impact en 2020.