Eglise de Lessard et le Chêne dans le Calvados

Nichée au flanc d’un coteau du pays d’Auge, entourée de son cimetière l’église paroissiale de Lessard et le Chêne dédiée à Notre Dame et à saint Firmin, dispose d’une belle vue étendue sur la plaine de Caen. D’origine romane, elle a subi quelques transformations au XVI° et XIX° siècle pour s’adapter au goût de ces périodes et à la taille de la population desservie, sans que sa structure en soit sensiblement modifiée. Ainsi le choeur est plus étroit dans ses dimensions romanes et la nef a été élargie pour permettre à la paroisse plus nombreuse de se rassembler commodément. Le maître autel en chêne peint et doré porte en façade trois statues polychromes représentant au milieu le Christ au Sacré Coeur avec saint Jean évangéliste à gauche et saint Louis à droite. Le tabernacle au-dessus s’insère dans un retable également du XVII° siècle avec les statuettes du Christ et de deux évangélistes rythmées par des colonnettes corinthiennes puis de deux médaillons rappelant le visage du Christ et de Marie sa mère entourées des chutes de feuillage. Enfin dominant l’ensemble la niche centrale du retable abrite une pietà polychrome se détachant d’un fond sans doute plus récent ; de part et d’autre deux anges, l’un avec le voile de sainte Véronique, l’autre avec la couronne d’épines. Enfin un fronton couronne l’ensemble portant le monogramme du Christ avec le Sacré Cœur. C’est vers 1680 qu’est née en France la dévotion au Sacré Cœur après les apparitions de Paray le Monial.

Une première tranche de travaux (achevée en 2022) a conduit à restaurer l'ensemble du bâti, le toit et assainir les murs. Le clocher a été consolidé et les cloches remises en service.

Il convient désormais de restaurer le retable du XVIIIe siècle consacré au Sacré Cœur de Jésus, qui a souffert de l'humidité. Différentes restaurations menées au début du XX° siècle ont conduit à des aménagements qu'il faut corriger et surtout assainir l'ensemble de la structure pour lui garantir d'être préservée à l'avenir. Les renforts métalliques créés à l'époque sont oxydés et de nombreux éléments de moulure sont fragilisés ou disjoints.

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