Le projet : restaurer la toiture de l’église
Le village de Méligny-le-Grand appartient à l’aire d’attraction de Void-Vacon. Son église est le marqueur de l’histoire patrimoniale et sociale du village.
Au début des années 2000, une rénovation des statues, arches, voûtes et boiseries est entreprise par une vingtaine d’étudiants volontaires de l’école des Beaux-Arts de Eindhoven aux Pays-Bas. Grâce à un bel élan de solidarité de la part des habitants, les jeunes ont été hébergés et nourris durant leurs 3 semaines de travaux intensifs. Le parvis a également été refait entièrement en 2012 afin de permettre l’accès à l’édifice aux personnes à mobilité réduite.
Toutefois, malgré un entretien régulier, des désordres sont aujourd’hui constatés au niveau de la toiture (infiltrations d’eaux, risque d’effondrement de certaines poutres multi-centenaires). Actuellement noire, la couverture était à l’origine de couleur brun-rouge, mettant en valeur les terres et cultures, principales activités du petit bourg de Méligny-le-Grand. L’objectif de ces nouveaux travaux est de retrouver l’authenticité du lieu et préserver les travaux dernièrement réalisés.
Le lieu et son histoire : l’abbé Tabouillot et les pontons de Rochefort
L’histoire de l’église de Méligny-le-Grand n’est pas commune. Elle fut édifiée à la place d’un ancien lieu de culte du XIVe siècle. Une inscription dans le vestibule d’entrée rappelle que la première pierre a été posée en 1790.
Une plaque commémorative évoque également le souvenir de l’abbé Tabouillot, ancien curé de Méligny-le-Grand, à l’origine de la reconstruction de l’église. Comme la majorité des prêtres de son département, Nicolas Tabouillot refusa de s'assermenter. Il fut donc déporté à Rochefort et martyrisé sur les pontons. Il s’agissait d’un ensemble de trois prisons flottantes, en rade de Rochefort, où les prêtres catholiques qui ne voulaient pas prêter serment à la constitution civile du clergé pendant la Révolution française, étaient regroupés et internés en vue d’être déportés vers les bagnes de Guyane. Nicolas Tabouillot fut ainsi transporté sur un bateau, le Washington, dans des conditions difficiles et mourut de maladie en 1795.
En 1995, ces prêtres réfractaire, dont l’abbé Tabouillot, ont été béatifiés par le pape Jean-Paul II.
La mobilisation : une commune mobilisée pour son église
L’église a toujours fait partie des lieux symboliques de Méligny-le-Grand avec ses deux lavoirs. La municipalité, soucieuse de préserver son patrimoine et de le transmettre aux générations futures, a donc décidé d’engager un vaste chantier de restauration de la toiture de l’église Saint-Evre. Grâce à ces travaux, elle souhaite également remettre l’église au cœur des rencontres entre les habitants du village.
Aidez la commune à sauver son patrimoine en faisant un don !