Le projet : un édifice fragile et instable
Depuis juin 2020, l’église est fermée au public par arrêté municipal. En effet, lors d’un contrôle annuel du moteur électrique des cloches, la commune a constaté des désordres au niveau du clocher. Les poutres support des cloches sont descendues de 12 cm à cause des eaux pluviales et les fientes de pigeons qui bouchent toutes les évacuations d’eau. Des désordres structurels (affaissement des arches de support des voûtes, fentes dans les murs…) et une porosité de l’ensemble de la toiture en ardoise ont également été constatés par un bureau de contrôle. La présence permanente de pigeons occasionnait d'importantes dégradations à l'intérieur comme à l'extérieur de l'édifice. Les volatils pénétraient à l'intérieur du bâtiment, les déjections recouvrant l'ensemble des planchers. Ces problèmes se conjuguent aux conditions d'humidité et aux diverses infiltrations d'eau et favorisent le processus de pourrissement des matériaux de construction. De nombreuses pièces maitresses sont fortement touchées par la pourriture. La structure du clocher se trouve considérablement affaiblie par le manque de matière de certains éléments de charpente. Des mouvements sont également visibles sur diverses autres pièces de charpente et cela porte à la fragilité et une instabilité de l'ensemble. Ces désordres pourraient même entraîner un déversement du beffroi. La commune a donc décidé de fermer l’édifice au public en 2020.
Des travaux ont été entrepris depuis afin de résorber les défauts, notamment le blocage des pierres menaçantes, le nettoyage des fientes, la capture des pigeons et la pose de grillages anti-volatiles. Un pré-rapport établi par un architecte du patrimoine estime à présent un projet de restauration global, avec une première campagne de travaux visant à pérenniser l’édifice et permettre sa réouverture au public. Cette première campagne sera établie en trois tranches. La première concernera la mise hors d’eau de l’édifice, la gestion des eaux pluviales et le confortement des voûtements menaçants. La réfection des couvertures des bas-côtés, du bras Nord-Ouest du transept et de la sacristie sont prioritaires, mais l’intervention est généralisée à l’ensemble de l’édifice, hors clocher. En effet, les couvertures semblent avoir atteints leur limite d’usage. La deuxième tranche, concernera principalement le clocher, avec la réfection du chéneau, le gros entretien des élévations, la sécurisation des accès et la restauration du beffroi. Une troisième tranche est prévue pour le nettoyage et l’entretien des cloches et la rénovation de leur équipement électrique.
- Juin 2020
Fermeture de l'église au public par arrêté municipal
- Début 2023
Bilan sanitaire effectué par un Architecte du patrimoine pour un projet de restauration globale
- Décembre 2023
Ouverture de la collecte de dons
- Fin 2024 - début 2025
Début prévisionnel des travaux
Le lieu et son histoire : une église marquée par l’histoire et le temps
L’église de la Nativité de la Sainte-Vierge, avec son clocher néo-gothique, est un édifice datant probablement du XVIe siècle, partiellement reconstruit (clocher et nef) en 1859, par l’architecte Touchard selon une gravure au portail. Elle trône au milieu de la commune au pied d’une ancienne motte féodale sur laquelle existait le château de Parfondru, dont le premier Seigneur, Antoine de Vassault, né à Parfondru en 1775 fut le premier dans l’Aisne à être exécuté par la guillotine. Pendant la Première Guerre mondiale, l’église, située à quelques kilomètres du Chemin des Dames, a servi de base arrière aux troupes allemandes et d’hôpital pour les soldats. Le clocher, lui, servait de tour de guet. Des inscriptions gravées dans la pierre par les soldats sont encore visibles. L’église a subi d’importantes restaurations en 1959 ainsi qu’en 1987 avec une restauration complète du clocher.
La mobilisation : rendre l’édifice au public
Depuis 2020, les offices religieux ont lieu dans le village voisin de Bruyères-et-Montbérault, alors que les habitants de Parfondru sont très attachés à leur église, patrimoine communal. La restauration de l’édifice est donc impérative pour permettre sa réouverture au public. L’église est le centre du village, l’identité de ses habitants, mais le coût est important pour une petite commune. La réouverture servira essentiellement aux activités cultuelles. Les habitants pourront se réunir lors des offices religieux dans l’église de la commune. La Mairie souhaite également y organiser des activités culturelles telles que des concerts, des chorales etc… Un chemin de randonnée de 11km, dont le point de départ est l’église, est référencé dans les guides touristiques. L’église pourrait être ouverte pour des visites.
Les partenaires
Faites un don à ce projet de restauration !
Peu à peu, dans l’indifférence, le patrimoine de la France se dégrade. La Fondation du patrimoine et ses 950 bénévoles relèvent chaque jour le défi de sauver ce patrimoine pour le transmettre aux générations suivantes, à travers toute la France. Pour nous aider, faites un don.
Mon don
- 10 €
- 100 €
- 250 €
- 500 €
(75 % de l’impôt sur le revenu dans la limite de 1 000 €)