Chapelle Saint Nicolas de l'église Saint Léger de Boëseghem

Fermée depuis juin 2023 pour des raisons de sécurité à la suite de la découverte d’un champignon, l’église Saint-Léger doit connaître d’importants travaux d’urgence dans un premier temps.

Il s’agit ici de sécuriser l’édifice et de le mettre hors d’eau. Les premiers travaux dits « d’urgence » consistent à :

• éradiquer la mérule et traiter le reste des bois de la charpente,
• Restaurer la couverture en remplaçant les ardoises artificielles en amiante par des ardoises naturelles

Grâce à ces travaux, l’église pourra alors être rouverte au public et le culte pourra y être à nouveau célébré, de même que les manifestations culturelles pourront également reprendre leur place (concerts d’orgue, harpe, de chants grégoriens et gospels, etc.)

Une première tranche de travaux portera sur la chapelle Saint Nicolas et se poursuivra dans un second temps sur la nef centrale

Aussi loin qu’il nous ait possible de remonter dans l’Histoire, c’est à la fin du Moyen-Âge que l’on retrouve des premières traces de l’église Saint-Léger de Boëseghem.

Si aucun document à ce jour n’atteste de la construction de l’église au cours du XVème siècle, c’est son style hallekerque qui nous laisse penser qu’un projet de réfection était en cours à cette époque.

La commune de Boëseghem se situant à la frontière entre le Royaume de France et le comté de Flandre, son église se retrouvait donc en plein cœur de la guerre de succession de Bourgogne et connut alors des massacres et pillages importants par les troupes françaises entre 1477 et 1480. De ces événements, il ne resta que la Chapelle Saint-Nicolas.

Un cartouche que l’on retrouve sur une des colonnes du vaisseau central semble pouvoir nous indiquer qu’une reconstruction a pu avoir lieu en 1534. Plusieurs reconstructions ont été réalisées au cours du XVIIème siècle entre plusieurs conflits. Le XVIIIème siècle a quant à lui été marqué par une réédification du clocher ainsi que l’édification de la chaire à prêcher dont le décor a été quant à lui inspiré du XVIIème siècle. D’autres transformations ont été réalisées au lendemain de la Révolution et au XIXème siècle avec notamment la pose de l’orgue en 1834.

Le fait majeur de l’église Saint-Léger est sans doute son retournement au début du XXème siècle dont les travaux ont été réalisés par l’architecte Paul Destombes. Ce retournement –qui fit de l’entrée de l’église désormais à l’est – a été rendu nécessaire en raison de l’état de vétusté très avancé de l’église.

Un autre élément en faveur de ces travaux, sans doute anecdotique mais qui a le mérite d’être souligné, est l’emplacement des estaminets. Il était en effet dit qu’ « aucune réclamation ne sera faite, vu que tous les estaminets sont de ce côté ».

Dès la fermeture de l’édifice, la municipalité s’est retroussée les manches en vue de mobiliser ses partenaires afin de projeter une réouverture de l’église.

L’association de sauvegarde de l’église et du patrimoine des Boëseghémois a par ailleurs été formée afin de contribuer à la dynamique autour de l’église. Au travers de cette association il est question de faire rayonner le projet de la commune mais aussi de faire connaitre l’histoire – aussi singulière soit-elle – de l’église Saint-Léger.

La dynamique est désormais lancée mais elle ne doit pas se concentrer uniquement sur le village, c’est pourquoi grâce au partenariat avec la Fondation du Patrimoine, le souhait tant de la municipalité que de l’association et Boëseghémois, de faire rayonner notre église a pu être rendu possible !