Église Saint-Martin du Lonzac en Corrèze

Animée par l’association "Le Lonzac Patrimoine", l’opération de mise en valeur de l’église Saint-Martin du Lonzac consiste en premier lieu à restaurer les vitraux du XIXème siècle et le retable du XVIIIème siècle. De fait, les vitraux sont déformés et encrassés, avec des casses et des lacunes. Les grilles qui les protègent sont très corrodées.

Le retable et son autel ont été séparés, quand certains éléments ont littéralement disparu, comme l’estrade et la gloire d’exposition. Le tabernacle n’est plus en place. La partie inférieure du retable a été repeinte en faux bois. Le retable présente dans son ensemble des problèmes de stabilité, amplifiés par l’attaque d’insectes xylophages. L’église sera par ailleurs sécurisée pour permettre de l’ouvrir aux visiteurs, qui pourront alors profiter de la mise en valeur de plusieurs objets liturgiques.

Attestée dès 927, l’église Saint-Martin a été rebâtie au XIIIème siècle. L’église en elle-même date du XIVème siècle, les chapelles du XVIIème. Quant aux portails ouest et nord, le baptistère et la chapelle nord, ces éléments datent de la fin du XIXème siècle. Son célèbre clocher penché fut reconstruit en 1934. Son plus beau joyau est son retable de 1783, en bois polychrome. Le tabernacle est l’œuvre des moines de l’abbaye de Bonnaigue. Deux reliquaires, dons de l’évêque de Limoges, datés de 1776 contiennent les reliques de Saint-Martin et de Saint-Severi. Les vitraux sont de la fin du XIXème et début XXème siècle. Quatre datent de 1879. Trois sont signés.

La restauration de l’église Saint-Martin mobilise de nombreux habitants de la commune du Lonzac. L’affluence aux expositions organisées dans l’église pour les Journées Européennes du Patrimoine depuis 2021 en témoigne. L’association «Le Lonzac Patrimoine» qui anime cette opération, est constituée de plus de 60 membres, dont des bénévoles très actifs pour organiser la promotion de ses activités. Les employés municipaux apportent également une aide précieuse lors de chaque événement. Des artisans locaux (ébéniste, charpentier, doreur, maître verrier) ont été consultés et retenus pour réaliser ce projet.