Le projet : sauver un édifice en péril avant qu’il ne s’effondre sous le poids du temps et des intempéries
L'église Saint-Pierre d'Habère-Lullin nécessite des travaux importants pour garantir sa préservation : La charpente de la Nef est très dégradée (problème de stabilité, de sous-dimensionnement mécanique de certains assemblages et d'état sanitaire de plusieurs pièces de bois) ; elle pousse les murs et malgré plusieurs interventions de consolidation, il y a risque d'effondrement en cas de grosses chûtes de neige. C'est pourquoi, par arrêté du maire, l'édifice fut fermé au public depuis le 28 novembre 2024. Une étude a été réalisée pour estimée la faisabilité d'une restauration mais l'état sanitaire est tel que le changement intégral de la charpente est impératif. Des infiltrations d'eau par le toit ont altérés les peintures intérieures et ont nécessité la mise en place d'une bâche sur le côté Est.
Dans un souci de préservation et de mise en sécurité, d’importants travaux sont donc engagés. Ils consistent en un remplacement intégral de la charpente de la nef, de la couverture en ardoise naturelle et de la zinguerie. Des interventions de maçonnerie vont être menées pour reprendre les arases d’appui de la nouvelle charpente. Les cheminements électriques seront entièrement repris dans la charpente, et un système de détection incendie sera mis en place. Enfin, les installations de paratonnerre de la nef et du clocher seront mises aux normes afin d'assurer la protection de l'édifice.
Le lieu et son histoire : honorer un patrimoine millénaire, témoin unique de l’histoire religieuse et architecturale de la Vallée Verte
L’église Saint-Pierre connaît une histoire riche marquée par plusieurs phases de construction et transformation. Plus ancienne église de la Vallée Verte (bulle papale de février 1180), l'église Saint-Pierre a été construite sur des ruines romaines. En 1781, un incendie ravage la nef, qui sera reconstruite dès 1783. Cette reconstruction donne à l’édifice sa flèche en bulbe caractéristique ainsi qu’une nef centrale flanquée de deux collatéraux.
En 1839, l’église est agrandie par l’ajout d’une travée de voûte supplémentaire et restaurée dans un style néoclassique sarde. La chapelle du Rosaire est construite en 1846, suivie, entre 1846 et 1880, par l’édification de la sacristie — cette dernière sera malheureusement démolie en 2018 en raison de problèmes structurels.
La flèche est reconstruite en 1891, redonnant à l’édifice son allure actuelle.
L’église conserve un patrimoine remarquable : une cloche datant de 1785 ainsi qu’une fresque de l’Annonciation du XIVe siècle, toutes deux classées monuments historiques au titre des objets. On peut également y admirer un maître-autel du troisième quart du XIXe siècle en bois polychrome et doré, des stalles de la même époque en bois sculpté, un chemin de croix de 1830 réalisé en huiles sur toile, ainsi que divers objets de culte.
La mobilisation : unir les forces d’un territoire autour d’un projet collectif de transmission et de mémoire
L'église est au principalement dédiée au culte catholique. Du fait de son excellente acoustique, des concerts ou textes théâtralisés y sont présentés. S'y déroulent également:
- la mise en valeurs d'objets et de documents anciens
- des expositions de photos
- des visites guidées gratuites L'église est ouverture et donc accessible tous les jours.
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