Eglise Saint-Pierre Saint-Paul à Thorigny-sur-Oreuse

L'église a subi les aléas du temps. Hormis une restauration partielle de la toiture en 1879, il ne semble pas y avoir eu de campagne de restauration de l'édifice, mises à part quelques repiquages et obturations bricolées d'entrées d'eau en toiture sur les 10 dernières années. Différents points sont constatés :

• une fragilité structurelle du clocher et des couvrements ;
• un mauvais état des toitures ;
• un mauvais état des maçonneries induit par les importants dégâts issus de la perte d'étanchéité des couvertures.
  

Il est impératif de stabiliser et mettre l'ouvrage en sécurité avant d'intervenir, notamment par la consolidation et la restauration du clocher et des travaux de sécurisation provisoire des voûtes. L'église est en effet fermée au public car non stabilisée. La restauration vise à redonner accès aux habitants à ce lieu de culte. De plus, des expositions pourront y être organisées. 

Bon à savoir : Thorigny-sur-Oreuse est issue du regroupement des communes de Thorigny, Fleurigny, Saint-Martin-sur-Oreuse et des hameaux de Vallières, Barrault, La Borde et Launay. La commune a ainsi à sa charge l'entretien de deux chapelles et trois églises dont celle de Saint-Martin est également fermée au public.

Cette église de type gothique primitif s'implante en limite Ouest du bourg de Thorigny, profitant ainsi de la forte déclivité du terrain pour surplomber la source de l'Oreuse, un plateau ayant été aménagé pour recevoir l'assise du bâtiment. L'analyse croisée entre les sources historiques et les observations architecturales permettent de poser une période de construction et reconstruction entre 1440 et 1550. La dernière grande intervention est nettement datée puisque l'on sait que c'est par l'intermédiaire de Nicolas Lambert de Thorigny que l'extension de l'édifice vers l'Ouest est réalisée entre 1674 et 1675. Cette intervention conséquente fut motivée par l'embrasement du clocher en 1617 et dont il est écrit que « le foyer fut si ardent en cet endroit et si prolongé qu'il produisit une lézarde béante d'environ 10 mètres de hauteur, allant de la voûte à la tour, jusqu'au fenêtres bouchées du cadran ».