Soutenez la restauration de notre patrimoine urbain : Contribuez à la préservation des publicités peintes, témoignages uniques de notre histoire locale !
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Découvertes en 2012 lors de la démolition d’un appentis qui menaçait ruine, deux publicités peintes ornent aujourd’hui le mur pignon d’un immeuble formant l’angle du 17 rue Hippolyte-Lebas et du 10 de la rue des Martyrs (Paris, 9e arrondissement). Elles demeurent très lisibles aujourd’hui, avec leurs couleurs vives et leur large lettrage, et elles sont signées et datées, ce qui est le cas de très peu de ces réclames qui, autrefois nombreuses, ont souvent disparu ou demeurent anonymes. La protection récente au titre des Monuments historiques de ces deux peintures souligne leur valeur patrimoniale et l’intérêt de leur restauration pour l’histoire locale et l’ornement urbain.
Dates de réalisation des peintures
Découvertes des œuvres
Première étude et diagnostic réalisée par une restauratrice
Intervention de protection d'urgence des peintures
Lancement de la collecte
Réalisation des travaux
Les peintures vantent deux produits : la Bénédictine, mise au point par un moine bénédictin de l’abbaye de Fécamp en 1510 et la peinture Ripolin, peinture à l’huile de lin élaborée par un chimiste hollandais en 1888, Carl Riep. Des exemples de murs peints subsistent un peu partout dans le monde, notamment aux États-Unis ou en Grande-Bretagne. L’inscription à l’inventaire des Monuments historiques, déclarée en 2012, est une première en France, et elle témoigne de la reconnaissance de leur intérêt patrimonial par les institutions publiques.
Depuis la découverte des peintures en 2012, de nombreux échanges ont été menés par la Mairie du 9e avec la copropriété (pour que l’association « Faites le Neuf » obtienne la délégation de la maîtrise d’ouvrage), la Direction régionale des Affaires Culturelles (DRAC) et la Région Ile-de-France. Grâce au soutien notamment des Conseils de quartiers du 9e, une opération de mise en protection d’urgence a été réalisée à l’automne 2022 par Camille Giuliani, architecte du patrimoine et la restauratrice, Antonella Trovisi. Des toiles en géo textile ont été mises en place après une première intervention de la restauratrice sur les parties les plus endommagées avant d’entamer leur restauration complète estimée pour un montant de 205 000 €.
Peu à peu, dans l’indifférence, le patrimoine de la France se dégrade. La Fondation du patrimoine et ses 950 bénévoles relèvent chaque jour le défi de sauver ce patrimoine pour le transmettre aux générations suivantes, à travers toute la France. Pour nous aider, faites un don.