Frise du Travail

Après la fermeture du parc Moessner en 1975, où la frise se trouve, cette dernière reste sur place et se dégrade progressivement en raison des intempéries et du vandalisme.

On relève quelques fissures sur l'arrière du monument ainsi que la présence de nombreuses fentes de cuisson.

La surface de l'édifice souffre de son exposition en plein air depuis de nombreuses années et la protection actuelle s'avère insuffisante. On relève également une croûte noire due à la pollution atmosphérique, ainsi que des attaques biologiques (lichen) et la présence de végétaux, insectes et déjections.

La restauration de la frise vise à la remettre en état en nettoyant sa surface et en restaurant les éléments manquants. La frise devra être démontée pour cette restauration et sera remontée dans un parc breuilletois afin de s'intégrer dans un théâtre de verdure. La commune, qui a acquis le parc et la frise en 1998, a, dès lors, travaillé à la restauration de cette œuvre, en la protégeant, en limitant l'accès, mais également en incitant à la création d'une association permettant de faire connaître l'ouvrage notamment grâce à des animations autour des années 1900.

Les travaux de restauration consiste en un nettoyage par micro-gommage, après démontage, puis en un remontage avec réfection de l'ensemble des joints. Afin de lui redonner son aspect initial, il est prévu de recréer les éléments manquants (7 têtes, 2 bras, 3 mains et 1 pied) à l'aide de moulages élastomères.

Ce haut-relief a été réalisé pour l'Exposition universelle de 1900 à Paris. Il ornait la porte monumentale conçue par l'architecte René Binet et a été réalisé par le sculpteur Anatole Guillot et le céramiste Louis Müller.

Réalisé en grès, ce haut-relief de huit mètres de longueur et 2 mètres de hauteur «... sera la glorification des ouvriers de l'exposition, de tous ces braves mais obscurs collaborateurs de la grande œuvre de 1900 ».

Après l'exposition, Louis Müller entrepose la Frise du Travail dans ses ateliers de la Grande Tuilerie à Ivry-sur-Seine. Son successeur, Camille Bériot, fait construire en 1922, une briqueterie à Breuillet et achète le Moulin Hutteau et son parc.

Le directeur de l'usine, Monsieur Moessner, fait ensuite aménager le parc qu'il ouvre au public avec le projet d'un théâtre de plein air. Jacques Bériot, le successeur de Camille Bériot fait don de ce haut-relief qui est alors installé dans le parc du Moulin. Jusqu'en 1975, petits et grands profitent de ce parc.

En mars 1999, la Direction de la Conservation des Antiquités et Objets d’Art de l’Essonne inscrit la fresque à l’inventaire supplémentaire, ce qui lui accorde une protection et lui confère une reconnaissance officielle. Après restauration est mise en valeur dans un cadre accueillant, le classement national est envisageable.

La Frise du Travail sera valorisée en intégrant un théâtre de verdure, conformément à son rôle initial de fond de scène. Elle sera maintenue sur le secteur historique du Pont des Gains, qui a accueilli l'usine de briqueterie de M. Bériot.

Elle sera intégrée dans des circuits touristiques valorisant le patrimoine communal et ses espaces naturels. Les années 1900 sont par ailleurs le thème de la fête de la ville pour 2024 et de nombreuses animations sur ce thème se tiendront à proximité de l’œuvre.