Guéoir de Fribourg en Moselle

Le Conseil Municipal a décidé d'entreprendre d'importants travaux sur le guéoir de Fribourg. Cela va consister à la réfection du mur de soutènement par l’installation d’un mur en béton armé et en moellons grès du site.

Un remblaiement en concassé sera nécessaire avec le nettoyage de l’ensemble du lit du guéoir. Ces travaux s'avèrent nécessaires pour sécuriser et préserver ce patrimoine communal.

Le guéoir de Fribourg date de 1870. Il est parfois appelé guéoir, ou agayoir : le gayoir était un élément important des villages de Lorraine. Le mot lui-même trouve ses origines dans le patois lorrain. Typiquement, il s’agissait d’une retenue d’eau courante, profonde d’un mètre au maximum. En pente douce, parfois pavée, elle visait à « guéer » les chevaux, c’est-à-dire « les promener dans l’eau pour le rafraîchir en quelque gué ou eau courante où il ne soit pas en danger de se perdre », indique le « Dictionnaire de Trévoux, édition Lorraine 1738-1742 ».

Il s’agissait aussi bien d’y délasser le cheval que d’y nettoyer ses pattes. Ces guéoirs font encore bien partie du paysage de certaines communes rurales du département de la Moselle. Bernadette Lorrain-Distel, dans son livre « Fribourg l’Evêque, le village de mon enfance », indique : « Plus loin au déversoir du « gueoir » commençait le sentier de « l’eau cuisante » emprunté par toutes les femmes en quête d’eau pour cuire les haricots… »

La commune de Fribourg souhaite les travaux de réfection du Guéoir et permettre ainsi de conserver et mettre en valeur les éléments du patrimoine existant et rare. Cet édifice, témoin d’une vie rurale disparue, a eu une fonction importante malgré qu’aujourd’hui il soit devenu obsolète et souvent méconnu. Il est cependant primordial à maintenir la mémoire du lieu et faire l’objet d’une restauration.