L'avion Morane Saulnier à Ligné

L’association Les Ailes de l’Ouest est propriétaire de ce MS 733 « N°36 » depuis 2018. Celle-ci a racheté l’aéronef mais également toutes les pièces et les documents d’époque. Son objectif est de le restaurer « en état de vol » afin qu’il puisse être présenté en démonstration aérienne.

Fleuron de l'industrie aéronavale française au début des années 1950, cet avion s'inscrit dans une période de révolution industrielle dans le domaine de l'aviation. Il est connu dans les armées comme étant un avion d'apprentissage pour les futurs pilotes de l'armée française.

Cette oeuvre industrielle et technique chargée d'histoire est une des rares traces des grandes avancées techniques de l'aviation française.

Ce Morane Saulnier 733 a formé des générations de pilotes. Il a été construit en 1954 pour rejoindre la Base École de Salon de Provence où il forma bon nombre de pilotes de chasse, puis intégra en 1963 le Service de la Formation Aéronautique, du Travail Aérien et des Transports (SFATAT) pour former les pilotes de ligne.

L’appareil a rejoint en 1980 l’Aéroclub « Les 733 » d’Etampes dans l’Essonne où il fut destiné à la formation des pilotes privés jusqu’en 1990, année durant laquelle il fut remisé. Ce n’est qu’en 2018 que l’association Les Ailes de l’Ouest rapatria cette superbe machine de la région roannaise à la région nantaise.

Avant d'être un "avion-école", les modèles MS 733 sont aussi tristement connus pour avoir participer à des conflits. Notamment celui d'Algérie ou il fut utilisé dans des missions d'appuie des troupes terrestres. Après ce conflit, certains furent vendus aux armées marocaines, cambodgiennes ou anglaise dans le but qu'on lui connait: la formation de pilote de chasse ou de ligne.

Ce chantier va permettre la remise en état de cet avion grâce à la mobilisation des bénévoles des Ailes de l’Ouest. L’appareil sera restauré dans la livrée (peinture, décoration, cocarde…) qu’il portait alors fièrement lorsqu’il était à la base de Salon de Provence.

Au-delà du chantier de restauration, la démarche des bénévoles de l’association s’inscrit dans un devoir de mémoire indispensable pour la sauvegarde de ce patrimoine aéronautique. Grâce à votre soutien, leur avion pourra de nouveau s’envoler.