Le projet : restaurer des habitats d’intérêt patrimonial élevé, en régression dans la région
Bretagne Vivante engage une opération majeure de restauration écologique sur quatre réserves naturelles des landes de Loire-Atlantique, visant à sauvegarder ces milieux menacés par la fermeture du paysage. Sur les 24 réserves associatives de cette association présentes en Loire-Atlantique, plus d'un tiers correspond à des milieux de landes.
Les landes concernées par le projet, situées à Drefféac, Fay-de-Bretagne, Grand-Auverné, Moisdon-la-Rivière et Nozay, sont fragilisées par l’embroussaillement et la disparition des pratiques pastorales.
Le projet prévoit la coupe et l'exportation de ligneux afin d'augmenter les surfaces de landes, le débroussaillage manuel de secteurs embroussaillés afin d'éviter la fermeture des milieux, et l'étrépage manuel sur quelques mètres carrés pour favoriser le développement d'Ericacées et analyser la banque de graines du milieu.
L’opération, d’un coût global de 403 000 €, est soutenue par l’État (fonds biodiversité), les collectivités territoriales et la Fondation du patrimoine dans le cadre du Programme Patrimoine naturel et biodiversité. Les travaux doivent être engagés à partir de l'automne 2025.
- Juillet 2025
Lauréat du Programme Patrimoine naturel et Biodiversité
- Automne-Hiver 2025
Début des travaux
- Eté 2027
Fin prévisionnelle des travaux
Le lieu et son histoire : des landes façonnées par l’Homme, refuges pour une biodiversité exceptionnelle
Les landes atlantiques sont des milieux ouverts, riches en bruyères, ajoncs et espèces rares comme le busard Saint-Martin, la fauvette pitchou ou la vipère péliade. Héritées de pratiques agropastorales anciennes, elles ont longtemps servi de zone de pâturage ou de coupe de bois. L’abandon progressif de ces usages depuis les années 1960 a entraîné leur fermeture progressive par les plantes ligneuses, menaçant leur richesse écologique. Les quatre réserves concernées par le projet – du Pays de Redon au Pays de la Mée – couvrent plus de 500 hectares et sont toutes classées et reconnues pour leur intérêt national. Situées à proximité de sites touristiques majeurs comme le canal de Nantes à Brest ou la forêt du Gâvre, elles offrent un potentiel de valorisation écologique et pédagogique exceptionnel.
La mobilisation : Bretagne Vivante, les communes partenaires et les citoyens unis pour les landes Ligériennes
L’association Bretagne Vivante, gestionnaire historique des sites, porte ce projet en lien étroit avec les communes concernées (Drefféac, Fay-de-Bretagne, Grand-Auverné, Moisdon-la-Rivière et Nozay) et les habitants mobilisés depuis des années.
Des chantiers participatifs, des journées nature et des actions d’éducation à l’environnement rythment le projet. Le soutien de l’État et des collectivités témoigne de l’importance stratégique de cette restauration. Le projet mobilise également des éleveurs locaux pour le pâturage, ainsi que des entreprises locales spécialisées dans la gestion écologique. Après les travaux, ces sites continueront à accueillir du public dans une démarche pédagogique forte, avec sentiers balisés, observatoires et animations pour tous les âges.
Les partenaires
