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Participez à la restauration d'un moulin et de sa digue à Conchez-de-Béarn !
© (c)CCLB
Le Moulin de Conchez de Béarn est inscrit sur la Carte de Cassini (1770-1771), mais on retrouve des traces de son existence dès le 16e siècle lorsqu'il appartenait aux seigneurs d’Ussau (commune avoisinante de Conchez).
Le moulin aura eu plusieurs propriétaires au fil des années, et aura été en activité jusqu'en 1970.
Aujourd'hui, les propriétaires veulent mettre en lumière l'histoire de ce lieu, si cher à leur histoire familiale, et partager leur savoir au plus grand nombre. Pour cela, la famille entreprend une campagne de restauration du moulin, de son mécanisme, et de sa digue, afin de permettre de rétablir une activité au moulin pour la démonstration aux visiteurs.
L’action concerne notamment la restauration des meules et du mécanisme hydraulique (système de rouet à cuve) qui permettra de faire tourner les meules.
Début des travaux de restauration sur le mécanisme du moulin et lancement de la collecte de dons !
Restauration de la digue du moulin
Fin des travaux !
En 1676, Jacques de Béarn d’Abère, Seigneur d’Ussau, paie redevance au Roi pour ce Moulin Rural. En 1818, sur l’extrait du cadastre dit napoléonien, le Moulin est nommé « Moulin de Sabathier », parcelle 46 sur le cours d’eau du Léez. M. Prues acquiert le Moulin de Conchez pour se marier avec Mme Petron, native de Conchez de Béarn. Ce jeune couple attend un enfant. Malheureusement autrefois les accouchements étaient risqués, la petite fille Marie et la maman sont décédées durant la naissance. M. Prues, veuf éploré, doit rendre la dot à la famille Petron.
Un jour, comme il était d’usage, les tailleurs de pierre passaient voir les meuniers pour piquer les pierres. Monsieur Faisans exerçant ce métier est venue rendre visite et donner de ses services à M. Prues. Ce meunier, seul, se lia d’amitié et d’affection au tailleur de pierre et le fera héritier du Moulin de Conchez.
Jean Baptiste Faisans, né à Garros, s’est marié avec Maria Catherine Viau Ayma. Le jeune couple vivait au Moulin de Conchez. Heureux mariés, ils ne pouvaient pas avoir d’enfant. Ils décidèrent d’adopter la nièce orpheline de mère de Maria : Henriette Viau Ayma à l’âge de 3 ans. Henriette, jeune fille, brillante obtient son certificat d’études à l’âge de 12 ans. Elevée et choyée au milieu d’un Moulin à Meules, elle rencontre François Lanne-Touyagué.
Au début du 20ème siècle, le Moulin connaît une véritable dynamique économique et les meuniers décidèrent de rehausser le Moulin. Henriette, dotée de facultés en calculs, était secrétaire de la Coopérative de la boulangerie de Conchez. Sept frères maçons arrivant du village de Taron, la famille Lanne-Touyagué sera maître d’œuvre de la rénovation du Moulin. François, l’un des sept frères maçons tomba amoureux d’Henriette, la demoiselle du Moulin. Le couple se marie en 1921 et donne naissance à leurs deux premiers garçons, Lucien en 1922 et Jean et 1924.
Pendant ce temps, la coopérative de la boulangerie est en faillite. Un coopérateur – administrateur propose à M. Lanne-Touyagué de racheter cette boulangerie. Entre le Moulin et la boulangerie située au centre du village de Conchez, Henriette et François font prospérer leur commerce.
Trois enfants naissent à la boulangerie, où la famille vit désormais : Hélène, Sabin et Louis. En 1933, le couple souhaite moderniser le fonctionnement du Moulin en développant sa mécanisation, qui devient une minoterie avec des cylindres de marque Cesbrons. Une minoterie est composée de cylindres et de planchisters. Cet achat leur coutera un million de centimes. Monsieur Lanne-Touyagué faisait la farine le jour au Moulin, la nuit il faisait du pain à la boulangerie avec les ouvriers, notamment « La Pique » et des mitrons.
L’activité du Moulin joue un rôle majeur pour les habitants du village et du canton : une centaine de vélos attendaient le pain devant la boulangerie. Cette activité de boulangerie et de meunier, fédèrera le village et les Conchéziens en parlent encore en 2022.
Les cinq enfants d’Henriette et François avec leurs voisins feront naître des dizaines d’anecdotes qui seront aujourd’hui racontées dans les repas de famille à Conchez. Lucien et Jean, les deux aînés de la fratrie seront musiciens et joueront dans des groupes durant leur jeunesse. François leur père meunier, ne manquera pas de les rappeler à l’ordre quant à leur travail au Moulin. Les enfants se marièrent, l’activité prospère et les belles-filles effectuent des tournées pour vendre le pain dans le Vic-Bilh.
Le Moulin et la boulangerie cessèrent leur activité en 1970 pour des raisons familiales. Le mécanisme du Moulin a dû être enlevé. Jean a hérité du Moulin de Conchez et a épousé Denise Plumet qui ont eu un fils, Francis. Le couple et leur fils vivent à Paris. Après une dizaine d’années passées à la capitale où Jean était Tourneur-Fraiseur aux usines Hispano Suiza et Denise Comptable aux usines d’aviation Baptiste. Ils décidèrent de revenir à Conchez de Béarn. Le couple bâtit à 80 mètres du Moulin en 1962. Francis épousera Maryse Lascabannes. Sandra Lanne-Touyagué, la fille de Francis et Maryse, est héritière du Moulin de Sabathier.
Les propriétaires souhaitent faire connaître le moulin et partager leur savoir sur les techniques utilisées à l'époque pour moudre le grain. Pour cela, un certain nombre d'actions sont prévues afin d'informer de façon pédagogique les visiteurs.
Une visite par les propriétaires permettra de retracer l’historique du Moulin aux visiteurs, des panneaux et des photos de l’époque seront apposés sur les murs à l’intérieur du Moulin. Des démonstration de la création de la Farine seront réalisées, afin d'expliquer le mécanisme des meubles, et la confection de la farine. Les propriétaires souhaitent également mettre en place une offre pédagogique à visée des scolaires.
Un certain nombre d'institutions suivent avec attention le projet et s'impliquent également dans l'animation du site :
Le moulin sera prochainement inscrit dans la route des Moulins de la Région Nouvelle-Aquitaine. Et un reportage cinématographique sur le Moulin sera mis en œuvre dès la fin des travaux.
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