Lavogne de La Couvertoirade

120 ans de piétinement des troupeaux, les épisodes cévenols et la porosité de la pierre calcaire locale ont provoqué de nombreux effondrements.

Des réparations "de fortune" ont été successivement opérées depuis 1980. Aujourd'hui, cette réserve d'eau a perdu toute son étanchéité depuis une dizaine d'année.

Des bénévoles entretiennent régulièrement les canaux l'alimentant ainsi que le bassin de décantation mais leur action n'est pas suffisante. Le troupeau de brebis ne vient plus y boire et le Pélobate cultripède seule espèce classée "CR" ("Critically endangered" = "En danger critique d’extinction") sur la Liste Rouge voit son aire de reproduction disparaitre.

Le village de La Couvertoirade, situé au sud du plateau du Larzac, apparait autour de l’an 800 sous le nom de Saint Christopholis. Du XIIème jusqu’au début du XIVème siècle, l’Ordre des Templiers organise la vie locale et développe l’économie pastorale.

De tout temps, l'eau est essentiel sur cette partie aride du Larzac. Le village a été conçu pour récupérer les eaux de pluie afin d'alimenter une mare située à l'intérieur des remparts. En 1895, après une épidémie de fièvre typhoïde meurtrière, les habitants décident de construire l'actuelle lavogne à l'extérieur. Plus de 200 000 visiteurs viennent chaque année l'admirer.

La lavogne de La Couvertoirade date de 1895. Elle est le symbole des nombreuses tentatives humaines de collecte des eaux de pluies sur les causses.

L'Association des Amis de La Couvertoirade, soutenue par la mairie, a décidé de restaurer ce lieu emblématique, véritable mémoire de la gestion de l'eau et du pastoralisme.