Le lavoir d'Aubigney

Les principaux travaux consistent à restaurer la partie de droite et le retour (dépose et repose avec soin d’une partie du mur en pierre de taille, reprise des joints du mur et remise en place des terres). Le grand bassin sera nettoyé et les joints seront restaurés.

AUBIGNEY est une commune qui résulte de la fusion en 1972 de 3 villages ; Broye les Pesmes, Aubigney et Montseugny. 89 âmes vivent à Aubigney.
Le patrimoine architectural d’Aubigney est composé de 3 monuments historiques. L’ église remaniée au XVIIIème siècle avec son clocher franc-comtois dit à l’Impériale. Elle abrite des éléments du XVIème sicèle tel une statue polychrome de Saint Nicolas de Myre et une dalle funéraire de 1556. L’école construite entre 1909 et 1911 par l’architecte LAPLANCHE, aujourd’hui abritant un logement communal. Et son lavoir communal conçu par Albert et Christophe COLARD en 1880. Le lavoir était alimenté par une source naturelle qui se trouvait à environ 300m du village entre la route qui va à Montseugny et le chemin qui va aux Bois parés. Cette source a aujourd’hui disparu à l’occasion de l’installation du tout-à-l’égout.
Le lavoir a eu plusieurs utilisations depuis sa construction. A l’origine pour laver le linge : à l’époque, au début de XXème siècle, le linge était lavé à la main en général chez soi puis les ménagères venaient le rincer au lavoir. Le bord du lavoir comporte une pierre inclinée. La lavandière, à genoux, jette le linge dans l’eau, le tord en le pliant plusieurs fois, et le bat avec un battoir en bois afin de l’essorer le plus possible. Ensuite le lavoir a abrité plusieurs congélateurs collectifs communaux, et plus récemment il a également servi d’atelier de distillation.

Au lavoir, on lavait le linge sale au sens propre certes ; mais aussi au sens figuré ; c’était par excellence le lieu d’échange de potins et de palabres. Les nouvelles, bonnes ou mauvaises s’y répandaient, les lavandières les répercutaient, parfois les amplifiaient, souvent les «embellissaient». Les lavoirs avaient donc une fonction sociale très importante. C’est à ce titre qu’il importe de les restaurer et de les mettre en valeur en tant que lieux de mémoire d’un mode de vie qui perdura au long des siècles, qui représentent nos petits chefs d’œuvre de notre patrimoine villageois que nous avons le devoir de transmettre aux générations futures.